Football professionnel : plaidoyer pour le changement
Beaucoup pensaient et espéraient que l’entrée du MCO sous la tutelle financière de la filiale de Sonatrach, Hyproc allait permettre au grand club oranais de sortir des turbulences et des remous qui menacent son avenir depuis déjà quelques années.
Les efforts et initiatives menées par l’ancien wali visant à améliorer la situation du club risquent fort aujourd’hui de ne servir à rien, estiment des observateurs plutôt sceptiques et inquiets de voir que la légendaire fatalité des échecs et de la régression n’épargne pas non plus ce volet du football professionnel à Oran.
La chute, qualifiée de probable, du Mouloudia oranais hors de l’élite de la ligue 1, fait l’objet ces derniers jours de commentaires virulents sur les réseaux sociaux visant les dirigeant du club, les joueurs, ou même certains supporters accusés à tort ou a raison d’entretenir l’ambiance de malaise et d’animosité nuisible à toute initiative de redressement pouvant permettre au MCO d’entamer cette dernière partie du championnat dans de meilleures dispositions.
Bien au contraire, estiment des commentateurs, tous les signes sont en alerte rouge et «seul un miracle divin pourrait sauver du naufrage le grand club de la cité». Des spéculations peut-être abusives, mais qui restent surtout nourries par le désappointement et la colère de bon nombre de supporters qui revendiquent le «départ» du staff actuel de direction et d’administration du club nommé par le PDG de la société Hyproc.
Le match amical perdu la semaine dernière face à l’Espérance de Mostaganem a été semble-t-il le déclencheur d’un début de révolte organisée par un groupe de supporters ayant pénétré sur le terrain pour afficher leur ferme revendication de changement des membres de l’équipe de gestion du club. Une intrusion sur le stade, qui, selon des médias, aurait failli provoquer de graves incidents. Deux cadres dirigeants auraient été obligé de quitter le stade «pour échapper, disent certains, a un lynchage par des supporters virulents».
Hier soir, lors du «débat des mauvaises langues locales» attablés autour du premier thé de la soirée de Ramadhan, le football et les piètres performances des équipes oranaises étaient évoqués et vivement critiqués. «Ni le MCO, ni l’ASMO, les deux clubs phares de la cité, n’ont réussi à se montrer dignes et à la hauteur des moyens mis à leur disposition chaque année pour faire rayonner le football oranais.
Ce qui peut expliquer l’ampleur de la déception et de la colère installée d’année en année ». Il est vrai que depuis des années le sport collectif en général et le football en particulier se morfond dans la grisaille, la régression et la médiocrité entretenue à chaque fois par des «crises»; des «conflits» internes et des «guerres de clan acharnées pour le contrôle des commandes de gestion de l’association sportive.
Vivement en ce domaine la rupture et le changement.
Par S.Benali