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Garage à bateaux de Cap Falcon : « Évacuation temporaire des sociétaires », selon le président de l’APC d’Aïn El Türck

En présence d’un huissier de justice et sous la supervision de la force publique, l’APC d’Aïn El Türck a procédé, avant-hier, au recouvrement de la gestion du garage à bateaux de Cap Flacon et la prise de possession des lieux. Les premières évacuations des embarcations ont débuté le même jour.

En effet, mettant à exécution les instructions de la commission de sécurité de la wilaya d’Oran, dérivant de la décision du wali d’Oran, Mr Saïd Sayoud, et afférentes à la restitution du port à sec de Cap Falcon, ainsi inscrit au registre du patrimoine communal, les services de l’APC d’Aïn El Türck avaient entamé, en première étape, l’opération de restitution des lieux par l’expulsion des indus-occupants des locaux administratifs, avant de procéder, en deuxième étape, à l’évacuation des embarcations appartenant aux sociétaires du garage à bateaux.

Si aucun incident n’a été signalé, les sociétaires et autres propriétaires de bateaux ont été quelque peu décontenancés par la tournure inattendue des événements, rassurés qu’ils étaient, qu’ils n’allaient pas faire l’objet d’expulsion, expliquent-ils, se basant, selon leurs aveux, sur les assurances du wali, Mr Saïd Sayoud, lors de sa visite mercredi passé à Aïn El Türck, déclarant que leurs droits à l’hébergement de leurs embarcations seront préservés. Des assurances entérinées par le président de l’APC d’Aïn El Türck qui expliquera dans une déclaration accordée à une chaine de TV locale et publiée sur la page Facebook de l’APC qu’il ne s’agit pas d’une expulsion, mais d’une évacuation temporaire, programmée dans le cadre d’une opération de réhabilitation et de réaménagement de l’édifice maritime eu égard à son état de dégradation avancée avant l’élaboration d’un cahier des charges pour acter une convention locative entre chaque sociétaire et l’APC conformément à la réglementation en vigueur. Toutefois, ajoutera le président de l’APC, tout sociétaire refusant l’exécution de cette disposition temporaire, se verra soumis à une amende d’un million de centimes par jour.

Sans vouloir contester la décision des pouvoirs publics, qu’ils estiment expliquent-ils, légale et conforme à la loi, les sociétaires dont le nombre avoisine les 90 ou plus, ont exprimé leur souci quant à la sécurité de leurs embarcations une fois extraites du garage à bateaux, sans possibilité pour la majorité d’entre eux, de pouvoirs les mettre en lieux sûrs, à l’abri d’un éventuel vol ou dégradation, sachant que ce type d’équipements fait la convoitise des réseaux de harragas, qui ne lésineraient pas sur les moyens pour s’en accaparer, si l’occasion leur est offerte. Certes, l’argument ne manque pas de susciter l’intérêt et l’inquiétude des autorités locales civiles et sécuritaires, toutefois l’impératif de remettre en l’état l’édifice maritime, s’avère une action nécessaire, voire primordiale pour sa préservation dans le futur, au regard des profondes détériorations subies durant de longues années.

Ceci dit, et en attendant la régularisation administrative souhaitée par les sociétaires, le feuilleton du garage à bateaux, ne semble pas définitivement clos si l’on se réfère aux déclarations fracassantes du maire d’Aïn El Türck, Mr Yahiouche Zouaoui sur la destination des fonds de location des box récoltés depuis des années par certains se déclarant gérants du port à sec, jamais versés à la trésorerie municipale. Selon quelques confidences, la location d’un box serait négociée à plus de 60 millions de centimes, voire plus dans certains cas, au regard de l’indisponibilité des places et la forte demande sur le produit. Quoiqu’il en soit, l’antre mystérieuse n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. Affaire à suivre…

Karim Bennacef

 

 

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