EDITO

Gare à la bureaucratie et à la corruption

L’Algérie vit ces dernières années sur une dynamique économique exceptionnelle. De très importants projets structurants voient le jour. Aucune filière industrielle n’est oubliée dans le processus généralisé de relance que connaît le pays. A côté de cette formidable poussée en termes d’investissements nationaux et étrangers, un effort tout aussi exceptionnel est consenti dans le secteur de l’agriculture. D’immenses concessions ont été affectées à des opérateurs algériens et étrangers et l’on parle d’ores et déjà d’autosuffisance en blé à moyen terme.
Toute cette intense activité renseigne sur le réveil d’une nation qui pèsera lourdement dans la décision régionale. Car, ne nous égarons pas, la puissance économique amène la souveraineté et la souveraineté impose le respect des amis et la crainte des ennemis. En cela l’Algérie a emprunté la voie idéale pour parvenir à un niveau de développement socio-économique qui en fera un acteur clé dans le nouvel ordre mondial multipolaire.
Les Algériens ont de quoi être fiers, mais devront également faire très attention à conserver un état d’esprit de gagneurs, dans un monde qui ne respecte que les plus forts. Et cette force est la conséquence des succès dans les domaines sociaux et économiques, mais également dans l’appréciation qu’ont les citoyens de leur État. Celui-ci se doit d’être exemplaire dans le traitement des questions de la cité. Il est également comptable de l’énergie qu’il met dans la lutte contre la bureaucratie et la corruption. Les énergumènes qui nourrissent ces deux fléaux et n’abandonneront jamais. D’où l’extrême vigilance et l’exemplarité de l’Etat dans sa lutte.
Il convient de souligner que l’Algérie n’est pas en reste, Partout ailleurs dans le monde, les pays se mesurent à l’efficacité de leur combat contre la corruption et la bureaucratie.
Dans tout cela, il est entendu que la justice doit être donnée au nom du peuple algérien. Ce dernier devra accepter le verdict final et réclamer une lutte efficace et permanente contre la corruption. Pour ce faire, une véritable démocratisation du fonctionnement de toutes les instructions de la République, pas celle que veulent nous vendre les Occidentaux. Le propos n’est pas de singer les autres, mais de construire une démocratie qui parle aux Algériens et rien qu’à eux.
Cela suppose une véritable prise de conscience nationale quant à la menace que fait peser le fléau de la corruption sur la stabilité de tous les pays et toutes les sociétés. L’Algérie ne fait pas exception. Un corrompu comme son corrupteur et le bureaucrate, leur complice, doivent être considérés comme des criminels. Il faut que la chose soit très claire. Et les médias doivent le comprendre.
Par Nabil.G

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