Oran Aujourd'hui

Hausse du nombre d’accidents: la route de tous les dangers

« La majorité des jeunes conducteurs de véhicules ne respectent pas le code de la route ». Cette affirmation assez partagée par une majorité d’usagers de la route est souvent avancée en argument voulant expliquer l’anarchie et les dangers qui règnent en matière de circulation routière. Les accidents de la route devenus trop fréquents ces dernières semaines ne cessent de semer la mort et le deuil dans les familles ayant perdu de jeunes parents, parfois une mère ou un enfant. Les excès de vitesse, les dépassements dangereux, la conduite sous l’effet de l’alcool, de drogue ou de psychotropes, sont parmi les principales causes d’accidents mortels signalés par les services de police et de gendarmerie concernés. Malgré les campagnes de sensibilisation sur la sécurité routière et les opérations menées par le groupement régional de la gendarmerie nationale et la sûreté de wilaya, la route, ou plutôt les automobilistes en infractions ou imprudents, ne cessent de faire des victimes. Un récent bilan sur les accidents de la circulation enregistrés depuis le début de l’année et publié par la Protection civile, montre bien que le fléau ne cesse de marquer une courbe ascendante des décès et du nombre de familles endeuillées. Des statistiques en hausse qui connaissent des pics macabres durant la période estivale et pendant le mois de Ramadhan. Oran, avec ses grands axes routiers et sa célèbre corniche, connaît également une hausse des accidents de la circulation. Les drames de la route restent ici en augmentation annuelle de plus de 22% par rapport à la même période de l’an passée. Une tendance malheureusement constatée au niveau des services des urgences du CHUO, de l’EHU et des différentes structures hospitalières de la wilaya. Même les campagnes de prévention et de sécurité routière organisées par la police, la gendarmerie nationale, la protection civile et des partenaires du mouvement associatif ne semblent pas pouvoir inverser la tendance. Comme si les discours moralisateurs et bienveillants n’ont rien de convainquant ni d’efficace en termes de lutte et de prévention des accidents. Selon des observateurs, les dernières dispositions prises par le gouvernement pour «alléger» et modifier les procédures de retrait de permis de conduire aux conducteurs en infractions auraient favorisé un certain «relâchement» dans le respect du code de la route, notamment en matière de limites de vitesse, de dépassements dangereux, de consommation d’alcool ou de stupéfiants, d’utilisation du téléphone au volant, et bien d’autres comportements provocateurs et méprisant pour la vie d’autrui. Un fléau qui mériterait une plus grande présence et fermeté de l’Etat…

Par S.Benali

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