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Dr DERRAR À PROPOS DE LA HAUSSE DES CAS DE LA COVID-19:
«Il est trop tôt pour parler de la 5e vague de la pandémie»

En dépit d’une légère hausse des contaminations par le coronavirus, il est très tôt de parler d’une cinquième vague de la pandémie. C’est ce qu’a indiqué, hier, le Dr Fawzi Derrar, le président de l’Institut Pasteur d’Algérie.

Intervenant sur les ondes de Radio Sétif, le Dr Derrar a indiqué que la prévention empêchera l’arrivée d’une cinquième vague alors que l’Algérie a connu quatre vagues consécutives de la pandémie du coronavirus.
«Il est trop tôt maintenant pour parler d’une cinquième vague à la lumière de la situation actuelle. La prévention seule empêchera à l’avenir l’arrivée de la nouvelle vague », a-t-il déclaré sur le même média. Le même responsable a affirmé que le virus de la Covid- 19 n’a pas disparu et ne disparaîtra pas de sitôt, selon les rapports de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a ainsi appelé à relancer la vaccination et d’«adhérer aux mesures préventives pour briser le spectre de l’augmentation des cas de contamination à l’avenir ; le travail commence à partir de maintenant».
Évoquant la souche Omicron et ses sous-variants, le Dr Derrar a affirmé qu’Omicron s’est propagé depuis la fin de l’année dernière pour atteindre sa force en janvier dernier et a continué pendant cinq semaines.
«Il a ensuite commencé à perdre du terrain suite à l’acquisition de l’immunité et les cas sont passés de 16 000 à moins de 50 par jour», a-t-il rappelé. Et d’ajouter : «Nous nous attendions à l’émergence des mutations d’Omicron, qui s’est produite fin juin, lorsque ce variant a commencé à se propager, en plus d’un environnement très approprié encouragé par l’abandon complet des mesures préventives ».
Évoquant le sous-variant d’Omicron BA5, il a indiqué que ce dernier est apparu en Afrique du Sud, au Portugal et dans les pays européens et a rapidement vaincu la souche du mois de janvier.
«La souche BA5 se propage rapidement dans le monde et dans notre pays en absence quasi-totale de mesures de prévention et de protection», a-t-il averti. Pour le DG de l’IPA, le sous-variant d’Omicron BA5 n’est pas aussi virulent que ses prédécesseurs, mais il est caractérisé par une propagation rapide.
«Il ne se propage généralement pas en été, mais sa force est en automne et en hiver, de ce fait, nous conseillons à la nécessité d’accélérer la vaccination pour nous protéger de ce qui est à venir, en particulier pour les catégories de personnes d’adultes et de patients». Le même responsable a confirmé l’existence d’un autre sous-variant d’Omicron. Il s’agit du BA2_75 apparu en Inde sur lequel le Dr Derrar affirme ne pas disposer d’informations.
«Il y a un nouveau sous-variant qui est apparu en Inde, c’est BA2_75. Nous n’avons pas beaucoup de données à son sujet, ce qui appelle à la prudence et à l’inquiétude. Il a montré des changements et des mutations qui ne sont pas comme ses prédécesseurs», a détaillé le DG de l’IPA. Pour ce qui est des quantités de doses de vaccin contre le coronavirus et ses différentes souches, le Dr Derrar a indiqué que le stock est suffisant pour couvrir la période allant jusqu’à la fin de l’année 2023.
S’agissant des mesures prises du côté des autorités, il a affirmé que le Comité scientifique de suivi de la pandémie s’est réuni en présence du ministre de la Santé, pour prendre de nombreuses mesures, suite notamment au retour des pèlerins, insistant sur l’impératif de privilégier la sensibilisation et le respect des mesures de prévention.
Mohand. S

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