Oran

Il y a quatre ans, nous quittait Benguesmia Chadly Mohammed. Hommage à mon grand-père.

Mon grand-père m’a enseigné les plus belles valeurs de la vie : l’humanisme, la fraternité, la bonté, la générosité et par-dessus tout l’honneur et l’amour du pays. En effet, mon grand-père a l’Algérie dans les veines, et plus particulièrement Oran. Mon grand-père fait partie de ces hommes honorables, ces hommes qui ont rendu à l’Algérie sa liberté, ces hommes qui ont marqué à jamais l’histoire, ces hommes à qui on doit beaucoup aujourd’hui.

Son dévouement et son grand esprit ont participé à l’essor culturel, politique et économique de notre belle ville d’Oran. À partir des années 80, mon grand-père a été élu membre de la mission communale de la ville d’Oran, puis président de l’Association culturelle de la ville d’Oran. Mon grand-père est un visionnaire, il sait reconnaître le potentiel de chacun. Son dévouement et sa sagesse donnent du sens à ce qu’il entreprend. Ses idées ont notamment remis le Théâtre de Verdure au goût du jour, avec la création du festival du raï, permettant de mettre en lumière de nombreux talents oranais.

Son engagement humanitaire et sa bienveillance l’ont poussé à devenir l’un des membres fondateurs de l’association d’aide aux enfants cancéreux. Cette même association a permis à de nombreuses familles d’accompagner leurs enfants nuit et jour. Mon grand-père a fait tellement de choses qu’il m’est difficile de toutes les citer ici.

Mon grand-père nous a quittés il y a quatre printemps, le 2 février 2020. Quatre printemps, mais sa voix résonne toujours dans mon cœur. Cette même voix qui avait appelé à la prière, au creux de mes oreilles, lors de mes premiers jours d’existence. Je voudrais que le monde entier ait la chance de la connaître et de savoir à quel point l’Algérie a de la chance de le compter parmi les siens.

Mon grand-père a une grande âme et jamais je n’oublierai comment il évoquait la mort avec sagesse. Il disait que la mort est un apaisement, j’espère que là où tu te trouves Papi, tu te sens bien et apaisé.

Je travaille actuellement sur mon mémoire de fin d’études et j’aurais tellement aimé que tu puisses lire mes travaux, me conseiller et me donner ton avis. J’aurais tellement aimé t’appeler pour te dire à quel point je t’aime, à quel point tu me manques et à quel point je suis pressée de te retrouver aux prochaines vacances scolaires.

J’aurais tellement aimé t’entendre me redire que je suis la meilleure petite fille du monde et des environs du monde. Comme tu aimais si bien le préciser. En vrai, c’est toi le meilleur grand-père du monde et des environs du monde.

Mon grand-père nous a quittés il y a quatre printemps et pourtant je n’évoque jamais son nom au passé, parce qu’il est chaque jour présent avec moi, dans mon cœur, dans mes oreilles et dans mon esprit.

Je t’aime, Papi.

Benguesmia Chadly Lynda Fafa

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