«Imperfections et tâtonnements» dans la réalisation de certains travaux d’aménagement urbains
«Il n’y aura plus de place pour l’approximation», ne cesse de marteler le wali d’Oran lors de ses visites de chantier à travers les communes de la wilaya. .«Notre mission, a-t-il dit, est de garantir des services publics efficaces, d’améliorer le quotidien des citoyens, et d’assurer une gestion rigoureuse des projets et le respect strict des délais». Tout en saluant les opérations d’aménagement et d’embellissement urbain engagés ici et là dans certains quartiers et cités d’habitat collectif, les commentateurs oranais sur les réseaux sociaux pointent cependant du doigt bon nombre d’insuffisances, de carences et d’inepties «visibles à l’œil nu» constatées dans certains sites et opérations d’aménagement. A la cité de la Paix dans la commune de Bir El Djir, les habitants ne cessent depuis longtemps de dénoncer un chantier de construction à l’arrêt, abandonné depuis plus de quinze ans au milieu des immeubles d’habitation. Un chantier de construction de logements sociaux qui représente une réelle menace pour les enfants qui s’aventurent au milieu des barres de rond à béton sortant des avants-poteaux et des longrines de construction cachées par les herbes sauvages et les déchets de toutes sortes. Un «point noir» ou prolifèrent les rats et les insectes, accentuant la clochardisation. A la cité des 1245 Logt aux Hlm/Usto, les résidents ont également applaudi au lancement d’une opération d’aménagement des espaces, route, trottoirs et allées, jusqu’ici abandonnés dans un déplorable état de dégradation avancée. Après les vieilles présumées actions d’aménagement engagées dans les années 80, cette zone d’habitat située entre le rond-point des trois cliniques et le rond-point des HLM n’a pas cessé de subir les affres de la régression urbaine entretenu par le laxisme et la médiocrité débordante de l’ancien système de gestion des affaires locales. La récente nouvelle opération d’embellissement urbain a mis du baume au cœur chez les résidents, même si bon nombre d’entre eux critiquent parfois les lenteurs, les imperfections et les erreurs de conception dans l’aménagement des espaces de plantation, de qualité du revêtement des trottoirs et de tracé des allées de circulation conforme aux besoins de mobilité des résidents. Un architecte habitant la cité soulignait que dans certaines grandes métropoles, les allées dans les grands parcs urbains, comme le Central Park de New York, ne sont implantées qu’après avoir cerné les tracés de circulation laissés par le passage des citoyens à travers le site. Les résidents de la cité, notamment parmi les plus âgés, se demandent pourquoi certains immeubles ont été entièrement encerclés par des plates bandes de futures plantations, sans passagers ni accès direct à leur bâtiment. «A l’approche des tarawihs du mois de Ramadhan, on sera obligé de faire un détour pour aller à notre petite mosquée…», se plaint un vieux retraité. Un détour certes court, voire anodin, mais qui constitue un désagrément pour les handicapés et les personnes âgées. Vivement la fin des «approximations» et des tâtonnements dans la réalisation de certains travaux d’aménagement urbains.
Par S.Benali