Industrie pharmaceutique nationale : «Le secteur connaît une dynamique sans précédent»
Le secteur de l’industrie pharmaceutique national a enregistré un saut qualitatif et une dynamique sans précédent au cours de ces dernières années.
C’est ce qu’a affirmé, hier, Dr Rédha Belkacemi, directeur de la production pharmaceutique au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique et président de l’Observatoire national de Veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques. Lors de son passage sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, il a indiqué que l’Algérie dispose d’un tissu industriel dans le secteur pharmaceutique avec plus de 200 entreprises. Il a précisé que ces entreprises couvrent actuellement plus de 70% des besoins nationaux en médicaments, produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux, ce qui a permis de réduire la facture d’importation. « L’Algérie compte aujourd’hui plus de 200 entreprises activant dans le domaine de la production de produits pharmaceutiques, de fournitures et d’équipements médicaux », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « le secteur de l’industrie pharmaceutique connaît une dynamique sans précédent ces dernières années ». Il a indiqué que durant la période du coronavirus, le secteur a montré ses capacités en alimentant le marché par les produits utilisés pour faire face à la pandémie.
Le même responsable a souligné par ailleurs que les projets d’investissement enregistrés en Algérie permettront à notre pays de devenir un pôle dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, citant dans ce cadre certains projets qui concernent la production de médicaments anticancéreux. Il a précisé que des entreprises ont obtenu des autorisations pour s’orienter vers la production de produits d’oncologie. « Il existe des entreprises spécialisées dans la production de stylos à insuline en full process qui se dirigent vers la production de vaccins à travers des projets de partenariat qui lient Saidal à des groupes internationaux », a annoncé Dr Belkacemi. L’invité de la Radio nationale a fait état également de projets visant à produire des matières premières nécessaires à l’industrie pharmaceutique locale.
Pour ce qui est des dispositifs médicaux, le même responsable fait état de « l’existence d’une orientation des investissements vers ce secteur pour assurer la disponibilité des produits et de réduire la facture des importations », indiquant que plusieurs entreprises ont déposé des demandes d’autorisation pour fabriquer ce type de produits. Interrogé par ailleurs sur les mesures prises par le ministère de tutelle pour encourager la production locale des médicaments coûteux destinés au traitement des maladies chroniques, le Dr Belkacemi a rappelé certaines dispositions prises par le département ministériel. « Le ministère de tutelle a travaillé pour faciliter certaines procédures administratives, notamment en révisant la durée des licences accordées aux établissements pharmaceutiques et travaille également à organiser des campagnes pour améliorer la qualité et accompagner les fabricants locaux à suivre les bonnes pratiques en plus de la révision des cadres réglementaires et législatifs », a-t-il affirmé.
Mohand S
