La traque à la harga se poursuit tandis que l’étau continue à se resserrer encore plus autour des «organisateurs» ades voyages de cette mort certaine, les passeurs.
Les éléments de la gendarmerie nationale d’Oran ont, durant les dernières 48 heures, déjoué plusieurs tentatives de sortie illégale du territoire national et arrêté 75 individus s’apprêtant à prendre le départ à partir des différents lieux des plages d’Oran.
Durant cette même période, les mêmes services ont arrêté 14 passeurs et saisi 6 embarcations, appelés localement du nom de «Rapide», de puissance allant entre de 40 à 150 chevaux, 48 jerricans de contenance de 30 litres de carburant, 11 gilets de sauvetage, une boussole et des téléphones cellulaires. Les formalités liées aux enquêtes se poursuivent, en attendant la présentation des mis en cause devant le parquet.
Plus que jamais, ce phénomène de la harga, qui constitue l’une des préoccupations majeures des pouvoirs publics, est à combattre vaille que vaille compte tenu de son étendue et du mal qu’il engendre à des familles entières en les endeuillant.
Pour ce faire, d’importantes mesures ont été prises dans le but de contrecarrer ce fléau qui continue à hanter les esprits des jeunes songeant à l’Eldorado européen alors qu’il n’en est rien de cela hormis le fait de se perdre dans les rues et ruelles des villes européennes tout en quémandant «une niche » de main en tendant la manche ou encore en versant totalement dans la criminalité. En dépit de ces mesures et des expériences fâcheuses racontées par des centaines de revenants de l’enfer, plusieurs plages algériennes, Est, Centre et Ouest du pays, connaissent un regain du phénomène de la harga, transformées en «salles d’embarcation » à ciel ouvert.
Pour leur part, les gardes-côtes et les services de sécurité, représentés par la police et la gendarmerie nationale, ne chôment pas ces dernières années en faisant face à ce phénomène. D’ailleurs, la dernière opération lancée en fin de semaine passée a été sanctionnée par l’interception de près de 80 candidats à l’immigration clandestine.
Yacine Redjami
