Oran Aujourd'hui

J.M Oran 2022: Ambiance d’incertitude et culte des illusions…

La majorité des citoyens oranais sont plutôt convaincus, qu’après la tenue des prochains jeux méditerranéens prévus en 2022, les dossiers liés à l’hygiène et la santé publique, à la maintenance du cadre urbain, à l’organisation du transport et de la circulation, aux bidonvilles, au vieux bâti, au commerce informel, au squat des espaces publics, ou encore à la gestion des grands projets, ne seront pas forcément résolus par on ne sait quel miracle mais resteront toujours inscrits dans la longues liste des carences et des tâtonnements qui rongent la Cité oranaise depuis des décennies. Il est en effet bien difficile aujourd’hui de croire aux discours et aux affirmations abusives de certains acteurs voulant à tout prix inscrire les prochains jeux méditerranéens en événement majeur vital pour l’avenir social, économique et urbain de la Cité oranaise. En réalité, un peu à l’image des jeux africains qui se sont déroulés dernièrement à Alger, les J.M 2022 à Oran connaîtrons sans doute la même banalité et les mêmes contours de gestion marqués les improvisations aussi médiocres que coûteuses . Des observateurs avisés formulent ouvertement leur doute et leurs réserves sur l’impact attendu par les prochains jeux. Il est vrai qu’ils ont permis l’ouverture d’une dizaine de chantiers de rénovation et de «remise à niveau» de quelques vieilles infrastructures sportives, datant de la période coloniale, et jusqu’ici pénalisées par un cruel manque d’entretien et de maintenance élémentaire. Quant à l’éradication des «points noirs» qui gangrènent le cadre urbain, les quelques actions lancées ici et là sont bien loin de suffire à sortir la ville de la clochardisation avancée, visible à travers la plupart des quartiers et des grandes cités d’habitat. Par ailleurs, les grands retards enregistrés dans l’achèvement et la livraison de certains grands projets, dont l’extension de l’aéroport, la pénétrante autoroutière au port d’Oran, l’ex Palais des Congrès devenu complexe culturel à Hai Sabah, la conversion de la carcasse de l’Hôtel-Châteauneuf en locaux administratifs, la réhabilitation du siège historique de la grande Mairie, et bien d’autres actions programmées qui n’ont pas été lancées, témoignent encore de cette légendaire fatalité des échecs qui frappe la Cité oranaise depuis bien longtemps… On n’aborde pas impunément la gestion de l’avenir social et urbain d’une grande Cité avec des acteurs, le plus souvent laxistes et incompétents, qui ne se soucient en réalité que de leur confort personnel et des privilèges que leur offre leur «statut».
Par S.Benali

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