Oran Aujourd'hui

Gestion du cadre de vie et des affaires locales…

L’occupation anarchique et illicite des trottoirs et espaces publics par des commerçants et des vendeurs ambulants est devenue depuis quelques temps un fléau alarmant en prolifération constante sous le regard impuissant des responsables et gestionnaires élus concernés, Au centre ville comme dans la majorité des quartiers et des grandes cités d’habitat, le marché informel est désormais installé en banalité urbaine quotidienne presque admise et intégrée dans une sorte de «normalité» difficile à remettre en cause. Le laxisme et l’impunité durant des années ont fini par installer une imparable clochardisation du paysage, accentuée ici et là par l’absence remarquable de responsabilité citoyenne et des valeurs du vivre ensemble en milieu urbain. Dans certains endroits, comme la rue des Aurès ex La Bastille, M’din Jdida ou Dar El Hayat, des résidents ont beaucoup de mal à entrer ou sortir de immeuble d’habitation dont l’entrée est bloquée dés le matin par les étalages anarchiques des marchands proposant à la vente toutes sortes de produits, des fruits et légumes aux baguettes de pain en passant par les vêtements, les jouets, l’électroménager, ou la quincaillerie. Certains marchands, comme au quartier des HLM, n’ont pas hésité à monter de véritables stands en toile bâchée érigés le long de la chaussée, rétrécissant ainsi la voie de circulation, sans pour autant être inquiétés par les pouvoirs publics. Jeudi dernier, le wali d’Oran, comme tous ses prédécesseurs, a encore une fois donné des instructions à tous les services concernés afin d’interdire l’occupation des trottoirs et des espaces publics par des marchands et de sévir contre toute commercialisation de produits alimentaires dans des conditions pouvant présenter un danger pour la santé des consommateurs. Les services du Commerce, appuyés par les services de la police, ont été chargés d’ effectuer des inspections et des contrôles afin d’appliquer ces instructions. Commentant cette information des services de la wilaya, les mauvaises langues locales se sont empressés de rappeler que ces mesures de lutte contre le commerce informel et le squat des espaces publics sont depuis longtemps annoncés, tous les cinq ou six ans, sans parvenir pour autant à assainir la situation. Des mesures disent les experts, qui «s’attaquent aux apparences» et non pas aux causes profondes du fléau lié à de multiples facteurs économiques, sociaux; voire même culturels ayant pour même origine les carences et les échecs récurrents dans la gestion du cadre de vie collectif et des grandes affaires locales…
Par S.Benali

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