Evênement

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John Bolton, l’Amérique et l’Algérie

L’ex-conseiller à la Maison blanche, John Bolton a souligné l’impératif de renforcer la coopération entre son pays, les Etats Unis, et l’Algérie. Celle-ci, à l’en croire doit englober, tant la dimension sécuritaire qu’économique. Il y va, dit-il de la stabilité de toute la région du Marhgeb et du Sahel. Expert en matière de sécurité mondiale, John Bolton ne parle pas dans le vide. Il s’est d’ailleurs brouillé avec l’ancien président américain, Donald Trump, principalement en raison des fautes stratégiques majeures que commettait l’ex-locataire de la Maison blanche. Son avis est apprécié auprès de tous les courants politiques aux Etats Unis. De là à dire que la nouvelle administration en poste à Washington suive son conseil, il n’y a qu’un pas que de très nombreux experts ont déjà franchi. Et parmi ses recommandations, il y a bien entendu l’annulation de la stupide reconnaissance de la prétendue marocanité du Sahara occidentale, accordée par Donald Trump à Mohamed VI.
Faut-il préciser, à ce propos, que la démarche de Bolton, dépourvue de toute arrière pensée politicienne, a toutes les chances d’être très bien reçue à Alger qui défend le principe d’une vision économique algéro-américaine qui s’appuie prioritairement sur les stricts intérêts économiques et portée sur la stabilité de la région, actuellement en bute à des soubresauts réguliers qui empêchent l’installation d’une paix durable. La posture du Maroc vis à vis de la question sahraouie est, bien entendu, l’un des écueils qui rend impossible une stabilisation effective du Sahel, aujourd’hui infesté de terroristes. Le rapport entre le règlement du dossier sahraoui et l’efficacité de la lutte au Mali et en Libye n’échappe pas aux experts.
Il reste qu’au delà des stratégies régionales, l’émergence économique de l’Algérie est en soi une donne précieuse pour la stabilité du Maghreb et du Sahel. Cela Bolton, et bien d’autres spécialistes, l’ont compris.
Il est clair donc que les rapports entre Alger et Washington doivent obligatoirement franchir un important palier. On ne mesure plus l’excellence des relations aux déclarations des uns et des autres, mais à l’aune du partenariat économique, appelé vraisemblablement à connaître une stabilité à plus ou moins long terme et partant, une densification dans les deux sens. C’est ce que souhaitent en tous cas les Algériens. Ils devront néanmoins convaincre les opérateurs économiques américains, à voir l’Algérie comme une terre d’investissement d’avenir qui leur ouvrira les portes de toute l’Afrique à travers la Zlecaf.
Par Nabil.G

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