Oran

Journée de sensibilisation en présence de plusieurs investisseurs : les arbres fruitiers source de plusieurs valeurs ajoutées

Sous le thème « Arbres fruitiers: valeurs ajoutées » et en présence de plusieurs investisseurs en arboriculture à l’ouest du pays et des intervenants dans différents domaines, une journée de sensibilisation a été organisée à Oran entre ces investisseurs et des ingénieurs en agronomie pour s’échanger des expériences, donner des conseils et mettre la lumière sur les difficultés rencontrées sur le terrain par les arboriculteurs.

L’arboriculture demeure un créneau prometteur en Algérie, de plus en plus d’agriculteurs et d’investisseurs se sont lancés dans ce domaine dans les différentes wilayas du pays. Cet événement fut un succès vu la présence de plusieurs intervenants et la présentation de communications intéressantes. L’organisation a été bien encadrée grâce à la mobilisation de l’équipe de « Smartwat Dz » à leurs tète Abdelghani Taouti. La première intervention a été faite par Ihaddadene Youghourta, ingénieur agronome et représentant de « Fertilat » producteur d’engrais organique 100% naturel issue de la fiente de volailles traités, séchées et aseptisés à haute température, « Notre produit apporte la matière organique, les nutriments nécessaires dont l’azote, le phosphate et les oligos éléments grâce à son action longue, il garanti une croissance continue et uniforme des plantes et des arbres, mon intervention lors de cette journée a porté sur la valeur de l’amendement organique et la fertilisation et la présentation de nos produits au investisseurs » dira notre interlocuteur. En ajoutant que « l’amendement organique demeure un correcteur de texture de sol, pour augmenter sa capacité de rétention d’éléments nutritifs. Notre production est suffisante de 3 tonnes par heure, notre usine est implantée de la wilaya de Bouira ».

41 hectares à Tlemcen en attente d’un acte de concession

Pour sa part, Jilali Bouzina, un investisseur rencontré en marge de cette journée de sensibilisation est revenu sur les différents problèmes que rencontre ce créneau sur le terrain, ou la réalité est toute autre, « Tous est prêt dans mon exploitation agricole, je voulais planter des arbres fruitiers sur une superficie de 41 hectares dans la zone de Laoudge, commune de Sidi El Djiliali, dans la wilaya de Tlemcen, j’attends les documents nécessaires, comme un acte de concession pour entamer mon investissement, je lance un appel à tous les services concernés, je ne peut pas planter sans autorisation » dira-t-il. Avant d’ajouter: « j’ai un investissement réussi sur 3 hectares dans la wilaya de Chlef, j’ai planté des arbres de mandarine, qui ont donné une bonne récolte grâce a un accompagnement efficace de la part d’un ingénieur agronome. Mais nous sommes loin de la réalité malhreusement, les gens qui suivent ce secteur sont loin de cette réalité, ils ne doivent pas rester dans leurs bureaux, quand tu circules dans toutes les régions du pays, et tu vois les surfaces plantèes comparé aux quantités et aux prix appliques, il faut juste exploiter nos propres moyens et nos compétences locales et notre jeunesse » conclue Jilali Bouzina.

Vers une chaîne agricole intégrée

Malik Guerri ingénieur agronome venue de la wilaya de Batna a présenté une intervention sur le suivi technique sur le terrain des arbres fruitiers grâce à son expérience dans le nord du pays, son intervention a permis d’expliquer que l’arbre fruitier demeure un véritable investissement, il a abordé aussi les difficultés et les facteurs de risque, les rendements, les coûts. Son intervention pertinente a permis de donner des conseils et expliquer en quelques termes et incompréhensions sur le terrain, « Nous sommes là pour présenter les éléments de réussite de ces investissements. L’élément principal est l’accompagnement par des spécialistes compétents. Avant de se lancer dans un investissement pareil, il faut avoir une idée. Il faut que les eaux d’irrigation soient disponibles, les ressources financières, après cela il faut réfléchir aux choix du marché, pour déceler les opportunités commerciales. Il faut aller vers une chaîne agricole intégrée, qui équilibre entre la production, le stockage, la commercialisation et la transformation » dira-t-il.

 

Un avenir prometteur

 

A propos de l’avenir de l’arboriculture en Algérie, Malik Guerri s’est dit optimiste, en saluant les nouvelles mesures prises par l’Etat avec des

portefeuilles fonciers pour les investisseurs dans les cultures stratégiques au Sud par le biais de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) et de l’Office national des terres agricoles (ONTA). « L’ouverture de ces grandes surfaces agricoles aux investisseurs est un élément qui favorise le développement de ces créneaux, pour arriver à l’autosuffisance et pourquoi pas l’exportation grâce aux facilitations de l’Etat. L’arboriculture est un important segment de l’agriculture, il s’agit d’une solution pour faire face à la désertification et le recul de la pluviométrie. La production d’un litre d’huile d’olive permet d’absorber 10 kg de CO2 grâce aux avantages environnementaux de l’arbre » précise notre interlocuteur.

 

 

La sécurité alimentaire en ligne de mire

 

Cette journée de sensibilisation a été modérée par Abdelmajid Sejjal, chercheur en politique économique à l’université de Mascara, il a salué l’importance de l’organisation de cet événement, pour offrir des solutions dans l’économie verte, vu l’importance de la sécurité alimentaire et les défis géopolitiques  et climatiques, « Des solutions technologiques doivent être trouvés pour améliorer la productivité agricole, cette journée de sensibilisation regroupe plusieurs intervenants et spécialistes pour arriver à des conventions entre les investisseurs et échanger des expériences. la production traditionnelle des fruits et légumes consomment de grandes quantités d’eau, il ya de nouvelles méthodes d’irrigation qui font que la rentabilité de ces fruits et légumes augmente » dira-t-il. Rizouga Said, le président de la Chambre d’agriculture d’Oran a insisté sur l’importance de cette journée de sensibilisation. « Dans le cadre de l’accompagnement des agriculteurs, on organise des journées de sensibilisation, pour les orienter dans leurs activités. La chambre de l’agriculture a un important programme dans ce cadre » conclue-t-il.

Fethi Mohamed

 

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