Les opérations de relogement se poursuivent à un rythme soutenu. En effet, les services de la Daïra d’Es Senia lanceront, dés la semaine prochaine, les enquêtes sociales entrant dans le cadre de l’attribution d’un lot de 600 logements sociaux locatifs.
Cette opération sera supervisée par la direction de l’Office la Promotion et de la Gestion Immobilière (OPGI) de la wilaya d’Oran. Les services en charge de ce dossier sont passés à l’action en se conformant aux instructions des pouvoirs publics qui ont mis l’accent sur la nécessité de la distribution des habitations dés l’achèvement des travaux. Dans le cas de ce programme de la Daïra d’Es Senia, les travaux ont dépassé les seuils de 70%. Autrement dit, la livraison de cet important programme, qui est en phase finale, est une question de quelques petites retouches au grand bonheur des demandeurs des logements, notamment le social. Les services locaux misent sur la réception de cet important programme dans un délai ne dépassant pas le mois de juin de l’année prochaine.
«Les habitations en questions seront aussitôt attribuées», a-t-on indiqué, soulignant que «les services de la Daïra sont fins prêts pour lancer donc toutes les démarches entrant dans le cadre de la distribution du logement social». Pourquoi donc attendre le mois de juin de l’année prochaine alors que le taux d’avancement des travaux est jugé très satisfaisant ? Les services locaux en charge de cette questions sont unanimes à dire que «les enquêtes sociales sont épuisantes étant donné qu’elles sont ouvertes sur plusieurs fronts», a-t-on expliqué.
Selon les mêmes services, les membres de la commission d’études des dossiers auront la lourde tâche de passer au crible pas moins de 17 000 demandes de logements sociaux locatifs. Autrement dit, la demande dépasse largement l’offre, d’où la nécessité de passer au peigne fin toutes les demandes des habitations sociales. Plus encore, ce quota est dédié aux demandeurs de trois communes rattachées à la Daïra d’Es Senia. Il s’agit, outre de la commune d’Es Senia, des municipalités d’El Karma et de Sidi Chahmi.
«Il est nécessaire de retenir que d’importants quotas de logements ont été alloués au profit de Daïra d’Es Senia, et ce dans le cadre de la lutte contre de la bidonvilisation de la cité », a-t-on indiqué, expliquant que «d’importants site anarchiques et de bidonvilles ont, durant plus de 30 ans, cerné cette Daïra et les communes de Sidi Chahmi et El Karma ». Il s’agit essentiellement des taudis de «Cumo», Sbika, «Placetta (Placette NDLR) et pour lesquels l’Etat a mobilisé de gros moyens dans le cadre de leur éradication au préalable du relogement de leurs occupants.
Sur un autre registre, plus de 3 000 familles ont été relogées dans le pole urbain d’Oued Tlélat et Bethioua. « En dépit de toutes ces mesures, la daïa d’Es Senia se taille, après la commune d’Oran, la seconde place concernant le nombre de bidonvilles déformant totalement l’aspect urbanistique et esthétique de la ville». Un lot de 800 bidonvilles est recensé dans la zone promotionnelle de Regency et à Nedjma (ex Chteibo), deux sites rattachés à la commune de Sidi Chahmi.
Yacine Redjami