A la uneEvênement

Rencontre Gouvernement-walis:
Ce qu’il faut retenir

Dans son discours de clôture, le Premier ministre a, entre autres déclarations, révélé des chiffres importants qui mettent en évidence la bonne santé financière du pays. Ainsi, il a révélé que l’excédent de la balance commerciale devrait dépasser les 17 milliards de dollars à la fin de l’année 2022.

Clôturée avant-hier après lecture des recommandations, la rencontre gouvernement-walis aura montré un niveau de maturité de la parole publique très intéressante, en ce sens que les walis sont sortis du dogmatisme bureaucratique pour proposer des solutions pratiques qui sort un peu des sentiers battus de l’administration, mais qui contribue à mieux installé les structures de l’Etat au sein de la société. L’impression générale que dégageaient, hier, les participants à la rencontre, tenait d’une volonté de dépasser le carcan administratif et investir plus l’élément économique, social, voire humain.
Le discours du président de la République a permis de tracer une voie qui tient compte de la légalité républicaine, tout en osant des initiatives profitables à la collectivité. Ce nouvel état d’esprit du fonctionnaire que le Président Abdelmadjid Tebboune entend insuffler au cœur du corps du walis qualifié, à juste titre, de premier pilier de l’Etat, semblait dominer au sein de l’assistance aux deuxième jour de cette importante conférence.
Quant au gouvernement, son premier responsable, Aimene Benabderrahmane, a mis en exergue les réalisations de l’équipe qu’il dirige, mais a tenu à souligner le rôle des walis dans le fonctionnement de l’Etat. «Le wali a trois principaux rôles à jouer, dont le premier consiste en l’accompagnement des investisseurs et la facilitation de toutes les procédures dans le cadre de la nouvelle approche participative qui repose sur l’écoute des élus locaux, des députés et des représentants de la société civile, dans l’objectif de s’enquérir des véritables besoins en matière d’investissement pour la wilaya».
Dans son discours de clôture, le Premier ministre a, entre autres déclarations, révélé des chiffres importants qui mettent en évidence la bonne santé financière du pays. Ainsi, il a révélé que l’excédent de la balance commerciale devrait dépasser les 17 milliards de dollars à la fin de l’année 2022, après avoir enregistré un excédent de 14 milliards de dollars à la fin août dernier. De plus, l’on apprend que la valeur des exportations hors hydrocarbures a atteint 4,4 milliards de dollars à fin août et devrait atteindre 7 milliards de dollars à la fin 2022. Les réserves de change ont enregistré récemment «une nette augmentation, dépassant le taux prévu», a fait savoir M. Benabderrahmane, qui voit à travers ces performances que «les prémices de la relance économique commencent à apparaître». Il a imputé l’amélioration de la performance de la macroéconomie à «la sagesse du président de la République dans la gestion des affaires de l’Etat à travers la redynamisation des secteurs qui font office de catalyseur de la croissance économique avec comme outil la politique de maîtrise des importations».
Cet état d’aisance financière ne signifie pas que tout va bien. Et pour améliorer le rendement de l’administration à l’échelon local à l’effet d’accompagner efficacement les actions du gouvernement, l’un des ateliers recommande la création d’une base de données permettant de promouvoir l’investissement local en élaborant au niveau de chaque wilaya une feuille de route définissant les indicateurs socioéconomiques, les capacités et les opportunités offertes pour la mettre à la disposition des investisseurs et des porteurs des projets comme base de données.
Il a été recommandé, en outre, la mise en place d’un cadre de partenariat entre les collectivités locales (communes et wilayas) et les universités en vue d’asseoir les règles de développement économique et bénéficier des capacités scientifiques afin d’encourager l’innovation et l’entrepreneuriat, notamment chez les jeunes. Outre cela, le document lu en plénière prévoit une série d’actions très détaillées, dont à titre d’exemple, la nécessité de jeter les ponts entre les communes, les wilayas et les opérateurs économiques et le recours aux systèmes intelligents dans la numérisation des procédures administratives relatives à la gestion de l’investissement.
Un autre atelier qui a planché sur le statut du wali a préconisé, entre autres recommandations le renforcement des missions de planification au sein des prérogatives du wali afin de réaliser les objectifs de développement tracés et programmés sur les court, moyen et long termes, à travers sa dotation d’outils de gestion publique moderne reposant sur la planification stratégique, la prospection, le suivi et l’évaluation. Il a été également question d’insister sur l’impératif de consacrer le rôle du wali en matière de développement économique local dans le cadre de la révision en cours du code de la wilaya, et ce, en tenant compte de la cohésion des différentes lois et réglementations régissant l’action au niveau local avec les prérogatives confiées aux walis selon une nouvelle approche économique.
On retiendra enfin, une proposition concernant la révision du système de solidarité entre les collectivités locales, en vue de rattraper le retard accusé sur le plan du développement dans certaines régions.
Il convient de souligner qu’énormément de recommandations ont été émises par les trois ateliers qui ont décortiqué la thématique de cette rencontre gouvernement-walis.
Nadera Belkacemi

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page