EDITO

La démocratie est un acquis de la souveraineté

Ce soir à minuit l’Anie baissera le rideau de la candidature à la candidature. On assistera, à n’en pas douter, à une course contre la montre de certains prétendants auxquelles il manquera quelques signatures dans une wilaya ou une autre. Au final après les vérifications de l’Anie, on saura dés l’entame de la prochaine semaine qui passera le cap des signatures pour camper officiellement le rôle de candidat à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre 2024. La séquence est donc historique. Elle l’est certainement aussi parce que le prochain scrutin fait réagir l’ensemble des catégories sociales. En plus des partis et des organisations de la société civile, les citoyens eux-mêmes ont montré un fort intérêt au rendez-vous politique de l’automne. Sur les réseaux sociaux, mais également dans la vie quotidienne, les Algériens commentent l’événement à venir jaugent les chances des uns et des autres à passer la phase des parrainages et n’omettent pas d’évaluer la mandature du président sortant. Sur ce volet, il faut reconnaître qu’assez peu d’Algériens critiquent le bilan du Président Tebboune. Tant au niveau social qu’économique, il existe une quasi unanimité en sa faveur.

Cela au plan social, concernant la classe politique, l’approche est bien entendu plus nuancée, notamment au sein des partis d’opposition. En effet, contrairement à ce qui peut se dire ici ou là, il y a dans cette course à la présidence de la République des formations politiques qui développent une vision différente et tentent de convaincre les électeurs du bien fondé de leur discours. Il va de soi que face au succès éclatant de la première mandature de Abdelmadjid Tebboune, l’entreprise de l’opposition sera ardue. Il reste, cependant, que l’engagement de ces partis est en soi un apport appréciable à la pratique démocratique en Algérie..

Il faut savoir, à ce propos, qu’une élection présidentielle n’est pas seulement une course au pouvoir. C’est aussi une belle occasion de débats entre les divers courants qui traversent la scène nationale et un exercice majeur qui sert à associer la société à la réflexion sur l’avenir du pays et sur ce qui ne marche pas bien. Cela pour dire que quelque soit l’issue du scrutin du 7 septembre, l’Algérie est dores et déjà gagnante au change. Elle l’est d’autant plus que dans le cas de la réussite du président sortant, le prochain mandat sera son dernier. Cela voudra dire que dans tous les cas de figures, les cartes seront rebattues tous les dix ans au maximum.

C’est là une formidable chance d’apprentissage pour les Algériens. Ainsi, de présidentielle en présidentielle, la société verra la démocratie s’enraciner en Algérie. Une démocratie authentiquement algérienne, sans aucune ingérence extérieure. Cela s’appelle la Souveraineté entière.

Par Nabil.G

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