La fatalité des échecs et du renoncement…
Lors d’une récente réunion avec les responsables locaux des différents secteurs, le wali d’Oran a dressé un tableau noir de la situation de l’environnement. Il a notamment demandé, voire exigé des services concernés de lancer des travaux d’aménagement de l’ex-décharge d’El Kerma afin de reconvertir le site en espace vert, de détente et de loisirs. On sait que la première tranche de ce projet de réaménagement de l’ancienne décharge, visant à l’élimination complète de la pollution a été achevée et que les riverains attendent depuis longtemps le lancement des travaux de transformation des lieux en jardins, espaces verts et aires de jeux. Couvrant une superficie de 85 ha, cette décharge a été à l’origine de graves préoccupations sanitaires pour les riverains.
Des travaux de réaménagement devraient donc être réalisés en deux phases, dont la première, ayant mobilisé une enveloppe de 880 millions de dinars, a été officiellement lancée fin septembre 2019. Une enveloppe globale de 150 milliards de centimes, affectée par le Fond National de l’Environnement et du Littoral (FNEL) a été consacrée à ce projet de réaménagement du site de l’ancienne décharge. Un projet qui englobe le traitement des talus de déchets accumulés au fil des ans, l’ aménagement des plans d’eau avec des canaux de drainage vers des bassins de rétention et d’autres opérations permettant de sauvegarder l’équilibre de l’écosystème de cette zone. Une première phase d’élimination de toute source de pollution avant le lancement des travaux de reconversion en un parc écologique avec une forêt urbaine et lieux de loisirs et de divertissements. Il se trouve qu’une première étude de ce projet, élaborée par un bureau d’études tunisien, a été présentée au wali au début de l’année 2013. Mais, à ce jour, l’opération traîne encore en longueur et ne revient au débat local qu’au rythme des changements de responsables à la tête du secteur concerné ou aux commandes de la wilaya. La décharge d’El Kerma, comme bien d’autres actions d’aménagement urbain annoncées depuis très longtemps, à l’image de la réhabilitation de la rue des Aurès, ex-la Bastille, ou de la restauration d’anciennes mosquées et monuments, restent à ce jour pénalisés par la fatalité des échecs et du renoncement…
Par S.Benali