Oran Aujourd'hui

Les lacunes et les défaillances des hôpitaux d’Oran

Le Centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Oran, en collaboration avec l’Observatoire du handicap, de la réadaptation et de l’éthique de la santé (OHRES) organisent dans les prochains jours les 5 èmes journées internationales d’éthique médicale.
Cette manifestation scientifique aura pour thème principal «les transplantations et dons d’organes et ses questionnements éthiques».
D’autres thèmes seront abordés par les spécialistes lors de ces journées, entre autres, la responsabilité médicale, les nouvelles technologies et e-santé et les enjeux éthiques du handicap.
Evoquant cette actualité médicale, des mauvaises langues oranaises, tout en saluant l’initiative, ne se privent pas de critiquer et d’ironiser sur l’état des lieux de la santé publique en général et du CHUO en particulier qui, selon eux, serait encore loin, bien loin des normes morales et professionnelles inscrites au registre de «l’éthique médicale» en matière de prise en charge des patients.
Sur les réseaux sociaux, un grand nombre d’Oranais dénoncent depuis quelques jours l’impossibilité pour les malades se rendant dans un hôpital public à Oran de pouvoir faire un examen radiologique classique ni encore moins un scanner.
Selon de nombreux témoignages, aucun appareil d’imagerie médicale ne serait en état de marche dans les centres hospitaliers d’Oran.
Bon nombre de malades déclarent qu’ils ont été contraints de se diriger vers les cliniques privées pour un scanner ou une simple radio.
Et pour bien d’autres, le recours au privé n’est pas une solution aisée en raison du coût élevé des examens et de leurs modestes moyens financiers.
«Une situation difficile, voire critique», souligne une praticienne installée en cabinet privé à l’USTO qui explique que certains de ses malades venus en consultation nécessitent en urgence un examen de radiologie devant confirmer la nécessité d’une intervention chirurgicale.
Comment expliquer que les scanners des hôpitaux publics d’Oran tombent régulièrement en panne, et se trouvent soit en réparation, soit abandonnés à l’arrêt.
Selon des sources de l’hôpital interrogées par des confrères de la presse locale, les justificatifs avancés seraient liés à «la très forte pression exercée sur le service de radiologie de l’hôpital depuis que l’appareil de radiologie au niveau des services des urgences est en panne».
Une explication peu convaincante, qui fait l’impasse sur les lacunes de gestion et les défaillances marquant le secteur de la santé publique en attente depuis des décennies d’un plan de réforme crédible et efficace.

Par S.Benali

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