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La géopolitique du plus fort

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la vingtaine de décrets qu’il a signés dans une sorte de show politique typiquement américain, la trêve signée à Ghaza, des perspectives plutôt positives en Ukraine avec, là aussi, une trêve qui se profile à l’horizon donne à la dernière semaines du mois de janvier les allures d’une séquence historique au plan internationale. L’Afrique qui a précédé ce mouvement de plaque tectonique par une franche rébellion contre les ingérences de la France, est contrainte d’être, aujourd’hui, un spectateur plutôt passif d’une nouvelle réalité géopolitique mondiale qui émerge avec le fracas d’un nouveau président US qui se croit tout permis. Trump a montré ses muscles avec l’ambition de mettre fin à des épisodes violents sur des conflits emblématiques, tels que la guerre en Ukraine et la situation en Palestine.

Dans un cas comme dans l’autre, il n’est pas encore question de paix. Celle-ci ne saurait s’accorder avec les sanctions économiques que les USA imposent à tour de bras à l’ensemble des pays qui ne les suivent pas. En cela Trump ne fait pas exception et va jusqu’à inclure ses alliés européens. Cette nouvelle donne dans l’échiquier occidental fait taire les armes dans deux régions de la planète, mais dans le même temps, électrocute le Vieux monde qui , désormais, ne sait pas à quel saint se vouer. Les Européens sont même tentés de jouer la carte chinoise face à un président américain omniprésent.

Ce bras de fer qui va rythmer la vie politique et économique de l’Occident a lieu, au moment où les tensions entre l’entités sioniste et la résistance palestinienne sont encore loin de connaître leur fin. Ils continueront d’alimenter un cycle de violence qui rappelle la fragilité de la paix dans la région. Le soutien inébranlable des États-Unis à Israël et les appels croissants à la justice et aux droits de l’homme pour les Palestiniens mettent en lumière les divisions au sein de la communauté internationale, matérialise une contradiction profonde, susceptible de reproduire indéfiniment des épisodes de guerre coloniales.

Dans tout cela, l’avenir de l’Afrique semble difficilement se dessiner à court terme. En fait, les Africains se doivent de transformer leur « rébellion » en force cinétique, à même de leur donner les moyens de compter dans le prochain ordre mondial international. Il n’est pas dit, cependant que cette année 2025 soit à l’image de son premier mois. La géopolitique mouvante peut réserver d’autres surprises. En tout état de cause, la situation du moment exige une compréhension nuancée des dynamiques en jeu. Il est possible de construire un avenir plus pacifique et équitable, à la seule condition que des pôles de croissance naissent au quatre coins de la planète. Et l’Afrique ne peut pas être en reste.

Par Nabil.G

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