EDITO

La jeunesse, une citadelle

A l’heure des menaces diffuses transmises par le biais des réseaux sociaux, et réelles, à travers un immense trafic de drogue dirigé contre l’Algérie, la jeunesse algérienne est la citadelle qu’il faut préserver pour se donner les moyens d’une dynamique d’émergence effective. Cette action de préservation de ce qui fait la sève de la nation réclame une «nouvelle stratégie du secteur» de la jeunesse. Le ministre de tutelle se concentre sur ces objectifs d’autonomisation économique, sociale et culturelle des jeunes en Algérie. Et ce n’est pas une mince affaire, tellement les enjeux et les sources de parasitage sont nombreux et parfois d’une efficacité redoutable. L’envie d’aller voir ailleurs, en Europe notamment, en est l’un des symptômes, disons-le franchement.
Il s’agit pour réussir cet examen difficile de zoomer sur le paysage actuel des associations de jeunes en Algérie, y compris leurs activités typiques, leurs structures organisationnelles et les défis courants qu’elles rencontrent dans la réalisation de leurs objectifs. Dit comme cela, ça parait savant, mais cet examen est nécessaire. Car, c’est ce qui permet d’aller de l’avant pour identifier et analyser des exemples concrets de partenariats locaux et nationaux réussis impliquant des associations de jeunes en Algérie. Il s’agira aussi d’en souligner l’impact sur le développement de la jeunesse.
Cela pour dire que la question de la jeunesse en ces temps de tensions géopolitiques dans la région ne relève pas des demandes légitimes de divertissements et d’espaces publics, mais il est une question de sécurité nationale. C’est pour cette raison stratégique qu’il faille établir un diagnostic précis de la situation de la société algérienne et son pendant. Pour cela il est impératif de recueillir des données et des informations complètes sur les défis socio-économiques et culturels auxquels sont actuellement confrontés les jeunes algériens, tels que le chômage, l’accès à l’éducation et l’intégration sociale. Le scanne doit être actualisé. Il ne s’agit de «croire, savoir ou peut être connaître la solution». L’enjeu de l’heure recommande une approche scientifique, des données actualisées. Sinon comment comprendre cette tendance d’une partie de la jeunesse algérienne, même minoritaire, de vouloir s’expatrier. C’est pour cela qu’il devient essentiel d’explorer le concept d’ «autonomisation socioéconomique des jeunes» dans le contexte algérien. Mais encore faut-il détailler ses implications pratiques et les mécanismes de mise en œuvre.
Dans cette dynamique nécessaire à l’épanouissement du pays, l’Algérie doit donner une mission centrale au Conseil supérieur de la jeunesse. Ce Conseil dont une grande partie de sa composante est élue par la base se doit de trouver la ressource pour soutenir et orienter les associations de jeunes et des programmes d’autonomisation. Une jeunesse organisée est un impératif pour un développement serein de la société, et c’est ce que s’attelle à concrétiser le CSJ.
Par Nabil.G

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