EDITO

L’Histoire est aussi une affaire de convictions

La conviction désormais acquise à l’internationale qui conditionne le dialogue politique inclusif, comme unique option pour sortir du piège de l’insécurité dans le Sahel, apporte une autre conviction, celle de la place centrale et stratégique qu’occupe l’Algérie dans le processus du retour de la paix dans toute la sous-région. Cette conviction est d’autant plus partagée au sein du Conseil de sécurité de l’Onu qu’il existe assez peu de voix pour la contredire. Ceux qui ne veulent pas l’instauration de la paix, travaillent dans le dos de l’ensemble de la communauté internationale et usent de fait de moyens clandestins pour maintenir un état d’insécurité au Mali et ailleurs dans le Sahel. Il semble que de putsch en putsch, les pays de la région concernés par cette instabilité chronique aient compris qu’au final, seul un sérieux dialogue inclusif serait la véritable solution à leurs crises.
De fait, le temps où l’ensemble des nations, la France, les Etats Unis et les pays membre de la CEDEAO étaient pour une intervention militaire massive dans la région, est révolu. Le camp de la paix, que l’Algérie représente avec une grande conviction, a trouvé le chemin pour se faire entendre. Ainsi, les va-t-en-guerre et leurs alliés qui ont voulu faire croire au monde entier que l’équation malienne se résumait aux bruits des canons ont déchanté et ne trouvent plus d’interlocuteurs. L’époque où ils induisaient les militaires en erreur en affirmant qu’une intervention au Sahel était facile, n’ont plus droit de citer.
Les partisans de l’usage de la force sans distinction entendaient se débarrasser définitivement de la rébellion touareg et partant, en finir militairement avec un problème d’ordre éminemment politique. Ils ont mis le paquet pour amener les dirigeants du monde à épouser leurs thèses. Ils ont même réussi à convaincre les médias lourds internationaux de chanter les vertus de la guerre au nom de populations déshéritées, dont les grandes souffrances pouvaient passer en pertes et profits. Face à cette armada médiatico-militaire, un seul pays s’est dressé pour dire non à cette approche guerrière qui ne pouvait mener qu’à la catastrophe.
Avec son efficacité reconnue à l’échelle de toute la planète, l’Algérie s’est attelée à convaincre les parties maliennes en conflit à signer l’Accord d’Alger. Elle en a fait la promotion au moment où peu de monde entendait la voix de la raison. Les intérêts de quelques grandes puissances divergeaient avec la vision d’Alger. Mais l’Histoire nous a appris de ne jamais baisser les bras. Aujourd’hui, la conviction de l’Algérie qui triomphe sur le Sahel est la même qui permettra la réunion de l’ensemble des Etats arabes à Alger, le 1er novembre prochain. A méditer
Par Nabil.G

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