EDITO

La modernité véritable

Le Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane présentera dans les jours ou les semaines qui suivent le plan d’action du gouvernement pour l’année 2024. On retiendra prioritairement dans le parcours de l’exécutif pour cette même année, la tâche principale qui est celle de mener les réformes économique et financières à bon port. Cela dans un contexte sociopolitique quelque peu apaisé, mais qui se doit de lancer le front interne pour faire face aux agressions qui relèvent de la guerre de 4e génération. Le principal problème  de M.Benabderrahmane, disons-le, est celui de devoir gérer une situation quelque peu complexe au plan de la lutte contre la bureaucratie, hors de la période de grâce qu’il a déjà consommé, rappelons-le.

Le fait est que le l’obligation est faite au gouvernement de performer et accélérer le mouvement dans un environnement administratif qui ne suit pas forcément le rythme de l’exigence du moment, à savoir la rapidité dans la formulation des initiatives et leur mises en œuvre. Cette boule accrochée à l’attelage gouvernementale est certainement le plus lourd fardeau pour un exécutif qui a fait tant de promesses à la société, mais qui peine, dans certains volets de les concrétiser pleinement. Il faut dire que tout le temps qui s’écoule incroyablement vite, au regard des changements géopolitiques qui s’opèrent sous nos yeux, met l’Algérie dans l’urgence d’agir, non pas seulement à l’échelle diplomatique, mais également dans les réformes que son gouvernement entreprend à l’interne.  Car, ce qu’il y a lieu d’admettre et de ne jamais oublier, c’est qu’en ces temps de mondialisation et d’impressionnantes évolutions des paradigmes à l’international, la résonance au sein de la société algérienne est très souvent irrémédiable. Et si l’administration sociale, politique et économique n’arrive pas à absorber le choc, les répercussions sur l’efficacité des facteurs de croissance de l’économie nationale seront terribles.

C’est sur cet aspect de son travail qu’est attendu Aïmen Benabderrahmane. Plus que certaines réalisations physiques nécessaires à la vie des Algériens, le gouvernement se doit d’apporter un peu de fraîcheur dans le système administratif à tout point de vue, une manière d’aborder les choses qui tranche un peu avec le vieux monde bureaucratique. Il est vrai que cela sera parfaitement rendu possible par la numérisation de l’écrasante majorité des actes administratifs. Les Algériens, qu’ils soient fonctionnaires, employés, commerçants ou hommes  d’affaires, ont envie de sentir que leur pays est aussi dans l’air du temps, qu’il avance comme les autres nations. En un mot, la société a besoin de toucher de la main cette mondialisation pour mieux la gérer, tant au niveau gouvernemental que celui de l’individu. Cela peut paraître simpliste, mais c’est très important pour le pays. La vague d’émigration illégale et la fuite des cerveaux expliquent, en partie en tout cas, l’aspiration de tous les Algériens à la modernité véritable.

Par Nabil.G

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