Oran

Récurrentes coupures d’ AEP en ces temps de pandémie du Covid-19 à Aïn El Turck:
La population dénonce et interpelle le wali d’Oran

Après un semblant de retour à la normale, qui n’aura duré que très brièvement, le leitmotiv défaillant invoquant les coupures d’ AEP se manifeste une fois de plus dans le chef lieu et ce, en charriant moult et moult contraintes sur l’hygiène de vie de toute une population, grandement exaspérée.

Suprême ironie, cette rengaine sordide de récurrentes coupures d’ AEP, qui fait germer des idées noires dans l’esprit de ceux souffrant d’une sévère incontinence, coïncide avec la recrudescence des cas de pandémie du funeste coronavirus.
Toujours est-il que selon l’exécrable constat et les témoignages glanés auprès des habitants, dépités au plus haut point de la municipalité d’Aïn El Turck, le problème de la perturbation dans l’alimentation en eau potable semble avoir tendance à durer dans le temps. Les responsables concernés ont invoqué en début de semaine, à travers un communiqué, des travaux effectués sur une conduite dans la commune de Boutlélis, pour justifier ce piètre état de fait tout en affirmant que l’AEP sera procédée au fur et à mesure. Depuis, la situation demeure hélas inchangée et ce, en dépit de ces assurances et la population est durement confrontée plus particulièrement en cette période de crise sanitaire au cours de laquelle un insignifiant filet du précieux liquide n’a coulé ces derniers jours des robinets qu’une fois tous les trois jours durant une petite heure, voire pire dans certains quartiers.
« C’est aberrant et inconcevable de ne pouvoir même pas prendre sa douche. Nous sommes partagés entre la corvée et les veillées de l’eau» ont déploré avec amertume nos interlocuteurs Des déclarations similaires ont été formulées par des riverains consternés par cette situation de déliquescence, domiciliés dans les localités côtières de St Germain, de Claire Fontaine, de Paradis Plage, de Bouisseville et de L’allée des Villas entre autres. « Qu’en est-il des promesses bannissant les coupures d’eau ? Serait-ce encore un grelot de plus qu’on nous a agité sous le nez ? Nous concluons que c’est une inanité de la chimère qui se lit entre les lignes » ont fait remarquer avec un mélange ton de sidération, de sarcasme et de colère nos interlocuteurs. Notons qu’à l’heure où nous mettons sous presse les perturbations d’AEP suscitent toujours le courroux des habitants du chef-lieu et ce, malheureusement avec un lot varié de conséquences néfastes, qui en découlent sur le cadre de vie. Un riverain de Bouisseville a commenté avec une humeur bilieuse « sans grande conviction, nous avions espéré que cette situation, grandement incommodante, et autant préjudiciable pour les ménages, était désormais révolue, mais nous constatons fort malheureusement à nos dépends qu’elle semble avoir ressuscité de ses cendres après une très brève éclipse.
Le désolant spectacle du ballet des véhicules de colporteurs d’eau et les riverains portant des jerricans en quête du précieux liquide dans les rues d’Aïn El Turck, choquent le regard. Nous lançons un appel pressant au wali pour mettre un terme à ce que nous endurons ».
Rachid Boutlélis

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page