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La présidentielle, l’Algérie et ses jeunes

Les Algériens étaient au rendez-vous, hier, avec un événement politique majeur. Au-delà des résultats du vote et le taux de participation des électeurs, il va sans dire que cette deuxième élection présidentielle, qui suit un changement profond dans le mode de gouvernance et le personnel au sommet de l’Etat, constitue un acte politique important. Dans l’intervalle, la composante politique du pays a bien évolué après les élections législatives et locales. Hier, il s’agissait de consulter les Algériens connaître leur niveau de satisfaction de ce qui a été réalisé.

Cela au plan fondamental, sur l’aspect opérationnel, cette élection est l’aboutissement d’un processus politique mené avec tact et précision. La scène politique ne l’a pas remis en cause, bien au contraire. Les partis de la majorité présidentielle, leurs alliés et les partis de l’opposition n’ont eu rien de répréhensible à opposer à l’Autorité nationale indépendante des élections. Cette quatrième expérience de l’ANIE est celle de la maturité. Il confirme le bien fondé du caractère irréversible des élections en tant que mode de gestion des institutions élues, notamment la plus importante de toutes.

Depuis 1995, année du retour du processus électoral qui a vu l’élection de Liamine Zeroual à la présidence de la République, l’Algérie n’a manqué aucun rendez-vous avec les urnes. Certaines élections étaient ouvertes à la supervision internationale d’autres pas. Mais il y a lieu de retenir que toutes se sont déroulées dans de bonnes conditions. L’on n’a pas vu de bagarres autour des centres de vote, ni de batailles rangées entre partisans de candidats avant ou après un meeting électoral.

Grâce à cette maturité que certains voudraient qualifier de désintérêt de la chose politique en Algérie, il a été clairement établi que la société politique algérienne ne satisfait pas la majorité des citoyens. Mais on peut dire que ces dernières années, la donne a changé, en ce sens que les engagements sont tenus et les fautes de hauts responsables sont sanctionnées. Il reste à convaincre les jeunes générations qui, sans s’insurger contre l’élection en tant que mode moderne de désignation des responsables politiques locaux et nationaux, semblent reprocher à ces hommes politiques des insuffisances.

Ceci étant dit, il est nécessaire que les deux sphères se rapprochent dans l’intérêt du pays. Et ce rapprochement ne peut se faire que dans un seul sens : du politique à la jeunesse. En d’autres termes, et au-delà de l’événement que l’Algérie a vécu, hier, les partis doivent absolument trouver les moyens d’intéresser les Algériens, non pas seulement dans le discours, mais aussi dans son propre mode de gouvernance interne. Il faut arriver à une situation où le jeune se retrouve dans la pratique politique. On y prend le chemin…

Par Nabil.G

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