EDITO

Les radiations de l’Histoire

Il y a 62 ans, jour pour jour, explosait la première bombe nucléaire française dans le désert algérien. Une date que commémore les Algériens, mais que les nostalgiques du colonialisme français tentent d’occulter. Ils ont réussi pendant des années à évacuer le sujet, mais la radioactivité des méfaits de la colonisation leur revient à la figure. Mais ces personnes haineuses qui ont leur candidat à l’élection présidentielle française d’avril prochain, veulent arriver à l’Elysée pour poursuivre leur occultation de la vérité historique. Ils veulent absolument maintenir une chape sur le passé colonial français. Et comme pour se faire entendre de leurs compatriotes, ils militent pour l’abolition de tous les traités et conventions signés entre les Etats français et algérien. Le stratagème consiste à montrer une sorte d’indignation de la France contre tout discours réclamant la vérité historique et émanant d’Algérie. Criminaliser le colonialisme est, pourtant une nécessité de l’heure que ces nostalgiques de l’Algérie française refusent d’envisager et même d’y penser. A travers leur gesticulations en pleine campagne électorale, ces politiques français, ancrés dans leur passé nauséabond tentent une diversion, dans l’espoir de voir les Algériens reculer de leur position. Eric Zemmour, porte étendard de cette France haineuse, veut couper les ponts avec l’Algérie, pour maintenir le peuple français dans l’ignorance de ce qu’a été la colonisation.
C’est que les hommes et les femmes qui font et défont les lois dans ce pays et qui vont jusqu’à en faire à destination de pays tiers, à l’exemple de la fameuse loi sur le génocide des Arméniens, ne veulent pas qu’un pays tiers fasse une loi qui concerne le passé plus que sombre de leur nation. Mais disons-le franchement, ces marchands de haine ne savent plus quoi dire pour voiler la vérité crue que les ambassadeurs successifs de leur pays en poste à Alger avaient reconnus, que l’utilisation d’Algériens comme cobayes humains lors des essais nucléaires de Reggan était un fait d’Histoire incontournable.
Ces politiciens surfent sur les «enjeux de pouvoirs internes», histoire de marquer «le point démocratique». Mais en réalité ils ne font que gagner du temps. Ils doivent savoir que rien ne fera changer quoi que ce soit à la détermination de la nation et de la société à tirer au clair les épisodes noirs de la présence française en Algérie. Quant aux «bons démocrates» français, ils doivent prioritairement s’indigner du fait que l’État de leu pays refuse de céder à l’Algérie les archives de la colonisation, essais nucléaires compris…
Par Nabil.G

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page