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Corail:
La relance de l’exploitation sera limitée à un quota de 6 tonnes/an

La relance de l’activité de pêche au corail sera  limitée, dans une première phase de cinq ans, à un quota de 6 tonnes par an  au niveau des wilayas d’El Taref, de Skikda et de Jijel, et ce, dans  l’objectif de préserver cette ressource marine, a indiqué le directeur  général de l’Agence nationale de développement durable de la pêche et de  l’aquaculture (ANDPA), Naim Belakri.

« Limitée à un quota de 6 tonnes par an, la relance de la pêche au corail  concernera durant les cinq prochaines années les zones d’exploitation d’El  Kala jusqu’à la frontière tunisienne ainsi que les wilayas de Skikda et de  Jijel », a précisé M. Belakri dans un entretien à l’APS.

Le plan d’exploitation de corail mis en place par le ministère de tutelle  définit la quantité exploitable, le nombre d’exploitants et la mise en  place d’un système d’exploitation basé sur la rotation, explique le même  responsable.

Ce plan répartit le littoral national en cinq zones composées chacune de  deux surfaces d’exploitation.

Chaque zone d’exploitation est ouverte  pendant une période de cinq ans puis fermée pendant 20 ans, le corail ayant  besoin de 15 à 20 ans pour se renouveler.

S’agissant des cinq premières années, la zone ouverte est composée de deux  surfaces de pêche.

Celle de l’Est va du vieux port de pêche d’El Kala  jusqu’aux frontières tunisiennes.

Elle bénéficiera de 30 permis  d’exploitation et d’une quantité autorisée de 3 tonnes par an.

Quant à la  partie Ouest de cette zone, elle comprend les wilayas de Skikda et de  Jijel, bénéficiant de 15 permis chacune et de 3 tonnes maximum pour  l’ensemble des deux wilayas.

« Le type de corail à forte valeur commerciale est le corail rouge  (Corallium Rubrum, Ndlr) appelé « sang de boeuf » utilisé dans la fabrication  de bijoux mais aussi dans les produits pharmaceutiques.

On le trouve  surtout au niveau de l’Ouest de la mer Méditerranée », indique le directeur  de l’ANDPA.

Le plan détaille également la profondeur autorisée pour cette pêche, à  savoir, entre 50 et 110 m de profondeur et le nombre de 9 ports habilités à  recevoir le corail pêché.

Ce corail brut est interdit à l’export en l’état, dans le but de soutenir  l’artisanat en Algérie, souligne M. Belakri.

Pour permettre sa transformation, l’Agence a organisé en janvier dernier  une session de formation de sculpture sur corail au profit de 17 artisans  venus de 12 wilayas au niveau du centre de formation de sculpture sur  pierre de Tamanrasset.

Concernant le processus d’exploitation, le premier responsable de l’ANDPA  explique que la pêche autorisée est réalisée par des plongeurs via la  procédure appelée « technique du marteau ».

Par la suite, 70 % de la quantité pêchée est vendue à l’Agence nationale  de transformation et de distribution de l’or et métaux précieux (AGENOR).

Le pêcheur a le choix entre transformer les 30 % restants au sein d’un  atelier ou de vendre l’ensemble de la quantité à cette agence.

Créée en décembre 2014, l’ANDPA participait à préparer les textes  réglementaires.

Une douzaine de missions commerciales et de service public  ont été attribuées à l’agence après sa relance en 2020.

« S’agissant du corail, l’ANDPA a pour mission le suivi du cahier de  charges d’exploitation du corail et l’évaluation annuelle des surfaces  d’exploitation », explique-t-il.

De plus, a-t-il dit, il est prévu dans les prochains jours l’inauguration  de deux antennes locales de l’Agence au niveau des wilayas de Skikda et de  Jijel.

L’Agence s’occupe, par ailleurs, de la gestion d’autres ressources  animales marines pour fournir le marché national ou pour permettre l’export  de produits marins, sources de devises, dans le respect des principes de  développement durable.

« Certaines ressources ne sont pas consommées au niveau local et qui sont  prisées à l’étranger telles que certains types de crustacés, de thon ainsi  que des anguilles », fait savoir M. Belakri, ajoutant que l’Algérie possède  16 espaces marins où vivent des populations d’anguilles offrant un  potentiel de 8 tonnes à l’export vers des pays européens et asiatiques.

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