La start-up pour sauver l’Afrique
Le 3e grand rendez-vous d’Alger de la start-up africaine conforte l’idée selon laquelle le continent a un intérêt stratégique à se lancer dans la nouvelle économie. C’est un passage obligé qui met l’Afrique au défi de réussir sa transition numérique en lui apportant une profondeur économique, à même de porter les Etats à des niveaux susceptibles de leur permettre de se rapprocher des standards du moment.
A bien voir l’engouement de centaines d’opérateurs ces trois jours à Alger, on est forcé d’admettre que l’économie du savoir en Afrique est un concept qui prend de plus en plus d’importance dans un contexte mondial qui recommande une approche novatrice du fait économique. C’est dire que l’émergence de nouvelles technologies et l’accélération de la digitalisation transforment les paradigmes économiques traditionnels. Cela revient à mettre en évidence l’intérêt du continent africain de cette économie du savoir pour favoriser son développement.
Cette dynamique est d’autant plus pertinente, en ce sens que le continent dispose d’un potentiel humain immense, avec une population jeune et de plus en plus éduquée. Cependant, pour capitaliser sur ce potentiel, il est nécessaire d’investir dans des infrastructures éducatives et technologiques, ainsi que dans des politiques publiques favorisant l’innovation. C’est à ce jour le talon d’Achille d’une Afrique largement sous-équipée et donc encore incapable d’assurer une massification du processus du savoir et encore moins garder les talents sur le continent.
Le développement de centres d’innovation et d’incubateurs d’entreprises peut jouer un rôle clé dans l’émergence d’une culture entrepreneuriale. Mais encore faut-il préparer un environnement économique et institutionnel qui permettent aux startuppeurs de s’exprimer pleinement, de vivre de leurs projets et d’embaucher du personnel. Cette étape est plus que nécessaire, c’est l’aboutissement de tous les efforts fournis par les pouvoirs publics, à l’image de la Conférence africaine des start-up. Ce genre d’initiatives offre un environnement propice à la créativité et à la collaboration, permettant aux startups de se développer et de prospérer. L’Afrique regorge d’exemples d’entrepreneurs qui, grâce à l’innovation technologique, parviennent à résoudre des problèmes locaux, tout en créant des emplois et en stimulant la croissance économique. Le grand défi sera d’en faire non pas des exemples, mais la normalité dans l’acte économique dans l’ensemble des pays africains, disposant d’infrastructures dédiées. Tout cela pour dire, et le rendez-vous d’Alger l’atteste clairement, que l’économie du savoir en Afrique représente une opportunité majeure pour le développement économique et social.
Par Nabil.G