En réponse à une question posée sur la possibilité d’augmenter la capacité de production de la station de dessalement de Bousfer, dont le taux est limité à seulement 5500 M3/jour d’eau potable, les avis des experts sont affirmatifs.
Qu’est ce qui empêche alors de le faire alors qu’une simple réhabilitation, expliquent ces experts, suffit ? La question taraude les esprits, d’autant plus que le problème des perturbations dans l’alimentation en eau potable des communes de la daïra d’Aïn El Türck qui y sévit depuis de longues années, a sérieusement impacté l’activité touristique dans la station balnéaire, fuie par les vacanciers pour d’autres destinations nationales, à l’instar de Mostaganem ou Aïn Témouchent, sans parler du vécu rendu amer de la population locale.
En effet, la baisse du stock au niveau des réservoirs de la station, crée automatiquement une chute de pression et de débit dans nombre de quartiers. Quoiqu’il en soit, en l’état actuel des choses et avec un tel taux de production, la station de dessalement de Bousfer, ayant coûté la bagatelle de pas moins de 100 millions de dinars pour sa réalisation et censée initialement résoudre ces problèmes d’alimentation, tourne bien en deçà de sa capacité.
Selon nos interlocuteurs, la réhabilitation, qui est une opération mécanique, permettrait d’augmenter la capacité de production jusqu’à un seuil de 40.000 M3/jour d’eau potable, quantité dont a réellement besoin Aïn El Türck et assure un approvisionnement régulier et continu, soit sur de longues années, de la population. Techniquement, l’opération de réhabilitation est tout à fait réalisable d’autant plus que la SEOR détient suffisamment de compétences techniques pour ce type d’opération qui consiste à installer des membranes d’osmose inverse et de nano-filtration, à même de stimuler de manière graduelle et exponentielle, jusqu’à doubler et tripler même, les capacités de production. Il y a lieu de rappeler qu’en 2019, la direction de la SEOR avait lancé un avis d’appel d’offre national sous l’intitulé « Réhabilitation des stations de dessalement monoblocs Bousfer et les dunes daira de Ain El Turck », qui s’est avéré infructueux. Est-ce une question budgétaire qui a hypothéqué ce projet ? 03 ans après, la question demeure toujours posée.
Et surtout, qui est responsable de cet état de fait ? Toujours est-il, que la problématique de l’eau potable dans la daïra d’Aïn El Türck, s’éternise au détriment du développement économique local et du bien-être de toute une population.
Karim Bennacef