EDITO

La stratégie du chaos et de la mort

En théorie, l’entité sioniste est tenue par deux cessez-le-feu qu’elle a signée avec le Liban en novembre 2024, et celui avec le Hamas le 9 octobre dernier à Ghaza. Mais dans la pratique et dans les faits, le gouvernement extrémiste sioniste ne respecte ni l’un, ni l’autre.

Au Liban, les incursions de l’armée sioniste se poursuivent au Sud comme sur la capitale Beyrouth. Chaque semaine, pour ne pas dire chaque jour, des attaques sont menées contre des zones civiles où maisons et immeubles sont ciblés avec le lot de morts civils et des destructions d’une ampleur effroyable. Un terrorisme d’Etat mené systématiquement contre une population qui vit dans la hantise permanente de voir leurs immeubles volé en éclats. Derrière des justificatifs fallacieux, le criminel Netanyahou et son cabinet de guerre, continuent leur politique de déstabilisation de toute la région et de l’état de guerre permanent qui est un choix stratégique où la paix n’a jamais été un choix ni une option sérieuse pour l’entité sioniste.

À Ghaza, les choses ne sont pas différentes, elles sont même pire, puisque pas plus tard que ce dimanche 24 personnes ont été assassinées dans une autre frappe de l’armée sioniste. Une autre frappe qui vient après une série d’autres où des dizaines de paisibles civils, dont des enfants, ont été tués. La machine génocidaire ne s’est en définitive jamais arrêtée. Les massacres se succèdent aux massacres et les Palestiniens n’ont pas fini avec cette horreur qui dure depuis plus de deux ans.

À ces attaques meurtrières il faut ajouter un blocus hermétique et inhumain imposé par les forces d’occupation. L’aide humanitaire entre toujours au compte goutte dans l’enclave palestinienne, et la famine a déjà fauché des dizaines de vies, notamment parmi les enfants en bas âge. Des centaines de camions attendent toujours l’ouverture des frontières pour pouvoir enfin acheminer nourriture, eau et médicaments à une population en détresse qui doit , par ailleurs, faire face au froid et aux aléas de la météo, parquée qu’elle est dans des tentes de fortune et des conditions de vie des plus exécrables.

Pendant ce temps-là, la communauté internationale semble regarder ailleurs, oubliant ce calvaire insoutenable des Palestiniens. Et c’est ce que a tenu à rappeler le représentant de l’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama, qui indiqué lundi dernier devant le Conseil de sécurité que «le territoire palestinien occupé est toujours le théâtre d’une effusion de sang», indiquant que «du Liban à la Syrie, en passant par Ghaza et la Cisjordanie, l’entité sioniste foule au pied les accords et méprise les médiateurs et les garants du plan de paix”. Amar Bendjama a lancé à cette occasion un appel pressant aux parrains du plan de paix signé le 9 octobre dernier, martelant «nous appelons, à présent, les médiateurs et les garants du plan de paix à prendre des mesures immédiates et décisives afin de préserver le cessez-le-feu et de demander à la puissance occupante d’honorer ses engagements».

Par Abdelmadjid Blidi

 

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