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Exportation : Les raisons d’y croire

Le groupe Sonelgaz est en négociation avec la compagnie indienne « Vijai Electricals Limited », pour lancer un projet de l’usine algéro-indienne dédié à la fabrication de transformateurs de grande puissance dans la région d’Azazga, à Tizi-Ouzou. Cette jointe-venture n’est pas un cas isolé dans les activités de Sonelgaz. La compagnie nationale d’électricité exporte des générateurs qu’elle produit en Algérie grâce à une association avec le groupe américain Général Electrique. D’autres projets sont déjà en cours de production et d’autres en voie de lancement.

Sonelgaz n’est pas le seul groupe public à diversifier ses partenariats. Sonatrach ne compte plus les jointe-ventures avec des compagnies étrangères. Ces dernières années le rythme s’est accéléré dans l’aval pétrolier et gazier. De nombreux projets naissent aux quatre coins du pays. Cette dynamique est également constatée dans le groupe minier Amnal qui, lui aussi, concrétise d’importants partenariats avec des groupes étrangers et ambitionne une remontée dans la filière, jusqu’à la production de produits finis.

Le même constat est également valable pour le cimentier public GICA. Des partenariats sont noués avec des groupes étrangers à l’image du cimentier Lafarge, apportant une sérieuse plus value à l’exportation. A ce propos justement, tous ces groupes publics améliorent considérablement leur chiffre à l’export. Ils interviennent de manière significative dans les 7 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures réalisés en 2022. La tendance pour l’année en cours est haussière. L’on s’attend à une confirmation de la tendance, notamment au vu des sollicitations dont ils font l’objet de la part de grandes compagnies internationales.

Cela pour dire que la progression du commerce extérieur n’est pas un fait isolé. C’est le résultat d’une vision qui consiste à redonner sa place au complexe industriel public. Même si cet état de fait n’est pas réellement visible à l’échelle du monde, il reste que le retour de l’Algérie est bien là et se place comme un indicateur sérieux du dynamisme actuel de l’économie nationale. L’aptitude à exporter des produits fabriqués par des compétences algériennes ne relève pas seulement du fait économique. Elle replace le pays sur la scène internationale.

Cela rayonnera forcément sur la société qui aura une impression d’une prise en charge de son premier destin. En effet, exporter des biens produits par son économie, apporte une très importante confiance et ouvre des perspectives positives pour le pays, dont les citoyens envisagent leur avenir avec sérénité. Le contraire aboutit à un résultat inverse. Lorsque la tendance est au tout import, la conséquence est une profonde apathie collective et un fort sentiment d’impuissance qui prend toutes les couches sociales. Les Algériens connaissent cette frustration. Ils souhaitent ne plus la revivre.

Par Nabil.G

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