EDITO

Développer les capacités d’exportations du pays

La Foire de la production nationale s’est ouverte hier. Au-delà des déclarations du ministre du Commerce qui a procédé à l’inauguration, sur les prix de la banane et autres aspects liés au commerce intérieur, il est important de souligner que ce rendez-vous annuel des producteurs nationaux doit absolument demeurer l’un des événements économiques majeurs. Le déficit de communication qui a entouré cette foire n’empêche pas l’intérêt premier qu’accorde le chef de l’Etat à la production nationale, censée alimenter non seulement le marché national, mais aussi les pays voisins et pourquoi pas ceux des cinq continents. Il va de soi que cette hypothèse est déjà une réalité pour nombre d’entreprises, même si les volumes exportés par l’Agriculture et l’industrie nationale demeurent encore éloignés de la masse critique qui fera basculer le pays dans la catégorie des grands exportateurs africains de produits hors hydrocarbures.

La Foire de la production nationale constitue une halte nécessaire pour évaluer la pertinence des investissements consentis par l’Etat et beaucoup d’opérateurs, à l’effet de connaître le chemin qui reste à parcourir. Ce dernier n’est manifestement pas court et les Algériens doivent savoir que toute entreprise doit s’accompagner par un minimum de volonté, mais aussi la détermination qui rend possible toute action humaine.

La production nationale a été depuis plusieurs décennies considérée par les autorités du pays, comme un aboutissement à l’indépendance économique, dont la lutte pour y parvenir a débuté dès 1962. Au jour d’aujourd’hui, l’indépendance financière est acquise, mais il est essentiel qu’elle soit accompagnée par une réelle sécurité alimentaire. Celle-ci ne vaut que par une production nationale diversifiée et forte. Mais cela aussi ne suffit pas. Une autre étape doit être franchie. Il s’agit de développer les capacités d’exportations du pays, qui devraient constituer une suite naturelle au processus de diversification de l’économie voulue par le Président Tebboune.

Produire c’est bien, mais encore faut-il ne plus voir à l’échelle de la wilaya ou du pays. Il est donc urgent que les producteurs algériens ouvrent les yeux sur le monde. Cela passe par une considération à leur juste valeur des opérateurs nationaux versés dans l’export. Ce sont ceux-là qui permettront à l’industrie, l’agriculture et aux services de connaître un essor important. L’Exécutif et plus précisément le ministère du Commerce doit comprendre tout l’intérêt d’orienter la vision des opérateurs Algériens vers les marchés étrangers. C’est ainsi que le tandem producteur-exportateur, orienté vers le commerce international dans «le bon sens» doit être choyé, voire considéré comme le héros des temps modernes.

Par Nabil.G

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