La volonté d’y croire !
Les contrats à l’exportation se multiplient. L’industrie algérienne n’a désormais rien à envier à ce qui se fait de mieux ailleurs. C’est un fait économique établi. L’on a vu cela lors de l’IATF, mais aussi dans de nombreux salons professionnels, en Algérie et à l’étranger.
Des produits agroalimentaires, aux engins agricoles, en passant par l’électronique et le textile, les opérateurs nationaux ont fait un bond appréciable en matière de qualité. Et mieux encore dans le rapport qualité/ prix, le made In Alegria est imbattable. Le défi qui est en train d’être relevé consiste à convaincre les consommateurs algériens du niveau atteint par l’industrie de leur pays. Il faut bien admettre qu’il y a peu de temps, et cela perdure encore dans certains milieux sociaux, on associe toujours la qualité à l’étranger. La fâcheuse impression de croire que les autres nations font systématiquement mieux que ce qui se fabrique en Algérie est en réalité un mythe que les producteurs algériens détruisent un jour après l’autre.
On retient donc que l’Algérie affiche de plus en plus une réelle confiance en ses capacités et les citoyens semblent suivre cette percée dans le marché intérieur et un peu partout dans le monde. C’est cela la clé inévitable pour s’ouvrir la porte de l’épanouissement économique que tout Algérien souhaite depuis des décennies. On ne peut pas l’obtenir en se cachant derrière une attitude hautaine du consommateur à l’endroit de la production nationale et une propension à rester toujours petit pour ce qui concerne l’entreprise nationale. Ce sont ces deux facteurs, disons-le, psychologiques, qui freinaient l’élan économique du pays.
L’une des priorités des gouvernements qui ont précédé celui de Sifi Ghrieb a consisté à tout faire pour débarrasser la société et la communauté d’affaires du sentiment d’autodépréciation permanent qui minait le développement national. Il faut rendre hommage au Président Tebboune qui a été le premier à soutenir la production nationale contre vents et marées. Les Algériens ont bien saisi la volonté politique du premier magistrat du pays. L’enjeu était et demeure toujours d’ailleurs de donner à l’élan patriotique des Algériens une autre dimension, celle de défendre la production nationale. Il fallait parvenir à convaincre l’ensemble de la communauté nationale que sa force va bien au-delà de l’indépendance chèrement acquise, que l’Algérie a les moyens d’aller de l’avant dans l’effort collectif et solidaire, que dans ces moyens, il a également la force d’impressionner le monde. Il suffit d’y croire très fort. Et ce n’est pas une fable, puisque d’ innombrables d’autres nations ont accompli ce genre de miracle, ces 40 dernières années. Ce pour dire que ni l’argent, ni les ressources humaines ne sont un problème, et encore moins le patriotisme.
Par Nabil.G