La volonté inébranlable d’un peuple souverain
8 mai 1945-8 mai 2025. Quatre vingt années sont passées depuis cet ignoble massacre de l’armée coloniale qui fait plus de 45.000 morts algériens qui étaient sortis dans les rues des villes du pays pour demander l’indépendance de l’Algérie. Des manifestations qui ont été sauvagement réprimées par une armée coloniale qui n’a pas hésité à ouvrir le feu contre une population désarmée et pacifique.
Ce fut là un autre crime sur la longue liste des abominables crimes perpétrés par la France coloniale contre un peuple qui était, malgré toute cette barbarie, bien décidé à recouvrer son indépendance et à vivre libre sur ses terres. Sétif, Guelma, Kherrata, Ain Temouchent et d’autres villes algériennes encore, ont clairement signifié à la France qu’il était temps de quitter l’Algérie et de mettre fin à sa longue occupation de cette terre arabe, musulmane et amazigh.
Le 8 mai 1945, comme l’a souligné le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, « marque une étape charnière et décisive dans l’histoire de l’Algérie. Une douloureuse épreuve à travers laquelle le peuple algérien a décidé de la voie à emprunter pour arracher sa liberté et recouvrer son indépendance ». Un événement majeur qui allait, effectivement, enfanter neuf ans plus tard, en 1954, la plus grande révolution de ce 20é siècle. En effet, la glorieuse guerre de libération du 1er Novembre 1954 allait mettre fin le 5 juillet 1962 à 132 ans d’un colonialisme barbare et abject qui a fait des millions de morts, mais qui n’a jamais réussi à briser une nation fière et orgueilleuse convaincue de la justesse de son combat et de sa victoire.
Ce jour là, ce sont 45000 algériens qui allaient tomber sous les balles assassines de l’armée française appuyée par des milices civiles formées de colons et autres tueurs. Pour la première fois en ce 8 mai 1945 le drapeau de l’Algérie sera porté par les manifestants. Un drapeau qui flotte aujourd’hui au fronton de toutes les institutions, écoles, administrations de l’Algérie indépendante. Le sacrifice de ces millions d’Algériens n’aura pas été vain et le soleil de la liberté a fini par se lever sur ce magnifique pays qu’est l’Algérie.
80 ans après ces massacres, la France continue de nier ses crimes de guerre en Algérie et ses racistes et nostalgiques de l’Algérie-française continuent de mener leurs sales campagnes contre notre pays. Mais ce sont là, des cancres de l’histoire qui seront rattrapés justement par cette histoire et qui finiront par abdiquer face à la farouche volonté de ce peuple fier et orgueilleux qui ne s’est jamais soumis et ne se soumettra jamais jusqu’à arracher tous ses droits mémoriels.
Par Abdelmadjid Blidi