A la uneEvênement

Avec l’amélioration de la situation sanitaire:
L’activité de la greffe d’organes relancée

L’activité de la greffe d’organes a été relancée en Algérie suite à la baisse significative des contaminations par le coronavirus.

C’est ce qu’a annoncé, hier, à Alger, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, précisant que les équipes médicales chargées de cette filière de la médecine ont repris leurs missions au niveau national.
Le ministre, qui intervenait à l’occasion d’une rencontre scientifique sur l’évaluation des activités de la greffe d’organes organisée au siège de l’Institut national de la santé publique, a affirmé que d’importants résultats ont été obtenus en peu de temps.
«La plupart des équipes médicales travaillant dans le domaine de la transplantation d’organes, de tissus et de cellules ont repris leurs activités et ont pu, en peu de temps, obtenir des résultats comparables à ceux obtenus avant le début de la pandémie sous la tutelle de l’Agence nationale des greffes, qui s’est vue confier la tâche d’organiser, de développement et suivi du prélèvement et de la transplantation d’organes et de tissus, des cellules souches sur tout le territoire national», a-t-il affirmé.
Selon le bilan de l’Agence nationale des greffes, au cours de l’année passée, les équipes médicales ont effectué 223 transplantations de rein réussies et de 334 greffes de cellules souches, et ce, en dépit de l’arrêt des activités médico-chirurgicales dû aux vagues de la pandémie de Covid-19. Commentant ces chiffres, le Pr Benbouzid a considéré cette réalisation comme étant un défi relevé par les différentes parties. Le membre du gouvernement a estimé, toutefois, que le nombre d’opérations de greffe ne peut pas répondre à la demande en hausse d’année en année. «Malgré tous les efforts déployés par l’Agence nationale des greffes et le personnel médical et chirurgical, les greffes de toutes sortes d’organes à partir d’un donneur vivant ne peuvent répondre à toutes les demandes qui augmentent d’année en année», a déploré le ministre. Il a fait savoir qu’actuellement, la même agence travaille pour relancer les opérations de transplantation à partir d’un donneur en état de mort cérébrale. «L’Agence nationale des greffes travaille actuellement à la relance des greffes à partir d’un donneur en état de mort cérébrale en impliquant toutes les équipes et les secteurs pouvant participer à l’opération de sensibilisation, comme le secteur des affaires religieuses, qui est un important partenaire dans ce projet», a-t-il déclaré, précisant que ce projet vise à sensibiliser et encadrer le citoyen algérien dans le processus de don d’organes à partir d’un donneur en état de mort cérébrale.
Le Pr Benbouzid a souligné la nécessité de «sensibiliser et d’impliquer les professionnels de la santé, notamment les médecins spécialisés dans la réanimation ainsi que les anesthésistes, qui représentent le premier élément constitutif de l’envoi des dons des personnes en état de mort cérébrale». Il a plaidé aussi pour l’implication des «professionnels de la presse et des médias en contribuant dans les opérations de sensibilisation», affirmant que les médias constituent un partenaire important et permanent.
Le professeur Benbouzid a affirmé que le secteur «aspire et vise à suivre le rythme des pays développés en intégrant la numérisation dans la pratique quotidienne des professionnels de la santé». Il a mis en avant l’impératif pour l’Agence nationale des greffes de créer une liste d’attente numérique nationale avec la participation de tous les acteurs de terrain.
«L’Agence nationale des greffes a de grandes responsabilités et on attend beaucoup d’elle en raison des compétences et des spécialisations dont elle dispose et étant une institution qui bénéficie d’une unité de recherche scientifique, et de nombreux professionnels de santé et spécialistes dans la transplantation d’organes, tissus et cellules», a-t-il affirmé.
Samir Hamiche

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page