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L’armée sioniste commet des crimes de guerre : intenses bombardement à Khan Younes et plan d’invasion de Rafah

Le porte-parole de l’ONU a déclaré que l’entité sioniste continue de faire obstacle à l’arrivée de la plupart de l’aide au nord de la bande de Ghaza. Il a souligné que seules 10 opérations humanitaires ont atteint le nord de Ghaza sur 61 opérations en janvier.

L’entité sioniste est en passe d’envahir le ville de Rafah, frontalière avec l’Egypte, sans le sud de Ghaza. Pareille escalade dans l’agression contre l’enclave palestinienne est de nature à déboucher immanquablement sur des crimes de guerre. «Nous, en tant qu’ONU et États membres de l’ONU, pouvons en témoigner», a déclaré un porte-parole d’OCHA, Jens Laerke, aux journalistes à Genève. «Nous pouvons préciser ce que dit la loi. Selon le droit international humanitaire, les bombardements aveugles de zones densément peuplées peuvent constituer des crimes de guerre», a-t-il insisté. Cet avertissement a été lancé alors que l’OCHA a signalé une «augmentation des frappes» lancées par l’armée d’occupation dans le gouvernorat de Rafah. Des milliers de Palestiniens continuent d’affluer vers Rafah, dont beaucoup ont fui les intenses bombardements à Khan Younes. «Pour être clair, l’intensification des hostilités à Rafah dans ce contexte pourrait entraîner des pertes de vies civiles à grande échelle et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter cela», a dit M. Laerke.
De son côté, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que l’entité sioniste continue de faire obstacle à l’arrivée de la plupart de l’aide au nord de la bande de Ghaza. Lors de son point de presse quotidien, Dujarric a souligné que seules 10 opérations humanitaires ont atteint le nord de Ghaza sur 61 opérations en janvier. La majeure partie de l’aide arrivée dans le nord de Ghaza, selon Dujarric, contient des vivres. Dujarric a souligné que les missions d’aide aux hôpitaux et aux établissements de santé sont souvent empêchées, signalant que ces «missions transportent de l’eau et des produits d’hygiène». Selon des médias, les habitants du nord de Ghaza meurent de faim et tentent de nourrir leurs enfants en utilisant le reste de fourrage animal dont ils disposent.
Depuis le 22 janvier, l’armée sioniste a lancé une série d’intenses bombardements aériens et d’artillerie sur Khan Younès et à proximité des hôpitaux qui s’y trouvent, menant également des incursions dans les zones sud et ouest de la ville, poussant des milliers de Palestiniens à fuir.
Le nombre de Palestiniens tombés en martyrs, blessés ou disparus en raison des agressions sionistes qui se poursuivent depuis le 7 octobre, correspond à environ 5% de la population de Ghaza, soit quelque 100 000 personnes, selon les Nations unies.
Par ailleurs, quelques 8.000 personnes ont été évacuées de l’hôpital al-Amal dans le sud de Ghaza, suite à l’agression sioniste, mais environ 300 autres s’y trouvent encore, dont des personnes âgées, a indiqué la Croix-Rouge. «La situation humanitaire dans la bande de Ghaza est plus que catastrophique», a déclaré un porte-parole de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Tommaso Della Longa, lors d’un point de presse à Genève. «Il y a encore actuellement une centaine de personnes âgées et de personnes handicapées qui n’ont pas pu quitter l’hôpital, 80 patients et 100 membres du personnel et bénévoles. Ils sont toujours à l’intérieur», a-t-il dit. Depuis plus de deux semaines, a expliqué M. Della Longa, l’hôpital d’al-Amal y a été encerclé suite à l’agression sioniste, et même «frappé à plusieurs reprises», y compris vendredi dernier, causant la mort de la responsable du département Jeunesse et Bénévoles du Croissant-Rouge palestinien. L’hôpital al-Amal est un des plus importants de la ville, avec le centre médical Nasser, lui aussi piégé à cause de l’agression génocidaire sioniste. «L’occupation sioniste resserre son siège sur le complexe médical Nasser et cible son périmètre de façon soutenue», a affirmé Ashraf al-Qudra, porte-parole du ministère palestinien de la santé à Ghaza. Selon lui, 300 membres du personnel médical, 450 blessés et 10.000 personnes déplacées se trouvent à l’intérieur de l’hôpital Nasser, où la nourriture manque, tout comme les médicaments notamment anesthésiques et chirurgicaux. En outre, a-t-il indiqué, les générateurs doivent s’y arrêter «d’ici quatre jours en raison du manque de carburant». (APS)
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression dévastatrice contre Ghaza qui a fait jusqu’à hier mercredi 27 708 martyrs et 67 147 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et provoqué des destructions massives et une catastrophe humanitaire sans précédent.
Nadera Belkacemi

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