Laxisme, Incompétence, Sabotage… et autres supputations…

Comme annoncé par un communiqué de la SEOR, toute la par t ie Est de la wi laya d’Oran a connu jeudi dernier un ar rêt de l ’écoulement de l ’eau potable dans les robinet s qui a duré t roi s jour s .
La Société de l ’eau et l ’as – saini s sement (SEOR) avai t expl iqué, pudiquement , que ces «per turbat ions dans l ’al imentat ion en eau potable» sont mot ivées par le lancement de t ravaux de réparat ion de deux impor tantes fui tes survenues sur une canal i – sat ion de t rans fer t au niveau du couloi r Mostaganem- Ar zew-Oran (MAO) .
Les «per turbat ions», vocable of f i c iel pour dés igner les coupures et les pénur ies d’eau potable ayant touché la zone est d’Oran, et les daï ras de Bethioua, Ar zew, Gdyel et Bi r El Dj i r.
Est imant la durée des t ravaux de maintenance à 48 heures et 24 heures supplémentai res nécessai res au rempl issage du réseau, le responsable de la SEOR avai t expl iqué que l ’ar r ivée de l ’eau dans les robinet s r i sque de prendre plus de temps pour les zones qui sont en f in de réseau .
«Cet te foi s au moins on a été prévenu et on a pu rempl i r les bidons , les jer r icans et même la baignoi re…» lance un ret rai té à ses par tenai res à la par t ie de dominos .
I c i , au quar t ier HLM/USTO, comme peut-êt re ai l leur s , la nouvelle coupure d’eau n’a pas bouleversé outre mesure le quotidien des résidents habitués aux désagréments urbains de toute nature qui pénalisent leur cités.
Mais en commentant cette actualité locale, les mauvaises langues du quartier n’hésitaient pas à évoquer des «complots et des sabotages» perpétrés par des partisans de la «déstabilisation par le désordre et les remous».
Il est vrai que la conjoncture sociale , marquée par l ’ inf lation, la rareté de certains médicaments et produits alimentaires, la spéculation sur l’huile de table, le lait et la semoule, et bien d’autres dysfonctionnements dans les circuits de distribution de certains produits, peuvent laisser croire à des «actes prémédi tées» cont re la paix sociale et la stabi – l ité».
La guerre déclarée par le gouvernement cont re les spéculateurs de tous bords a renfor cé au sein de l ’opinion la convi c t ion que bien t rop d’ac teur s soc iaux n’agi s sent que pour gagner de plus en plus d’argent au dét r iment des c i toyens et des consommateur s les plus modes tes . Certains, à tort ou a raison, parlent même de «complots concoctés en sourdine par un voisin étranger devenu al l ié des forces sionistes qui veulent s’implanter dans la Région». L’Oranais anonyme, profane en matière de techniques hydrauliques, se demande comment et pourquoi une très grande conduite d’eau potable peut soudainement connaître deux grandes avaries causant des fuites importantes, estimées à 1.000 et 1.500 m3 par jour.
Il se demande aussi pourquoi une usine de dessalement d’eau de mer, la plus grande d’Afrique, est toujours dans un état de fonctionnement aléatoire, avec des pannes à répétition.
Laxisme ? Incompétence ? Sabotage ? autant d’hypothèses et de supputations…
Par S.Benali