Oran Aujourd'hui

Une course contre la montre

A tout juste un an du rendez-vous sportif des prochains J.M, une course contre la montre est engagée pour l’achèvement total de tous les travaux de finition sur les différents chantiers d’aménagement et de mise à niveau des infrastructures sportives. Malgré les déclarations optimistes et rassurantes des responsables locaux concernés, les observateurs avertis pointent encore du doigt certaines entraves et difficultés à l’origine de lenteurs pouvant impacter les délais de livraison. «Nous sommes habitués aux travaux de dernière minute…» nous confie le chef d’un important projet en cours de finition. Des «travaux de dernière minute» qui illustrent s’il le fallait l’ampleur des retards et des tâtonnements enregistrés dans presque la totalité des grands projets lancés et réalisés à Oran. A l’image de ce fameux stade olympique de 40 000 places, achevé après plus de huit années de parcours cahoteux, alors que sous d’autres cieux une infrastructure plus imposante a été livrée en moins de quatre ans. Le stade olympique d’Oran a certes le mérite d’exister pour combler le scandaleux déficit cumulé par la capitale oranaise, marginalisée et pénalisée par les planificateurs des années de plomb, mais n’a rien d’un exploit ou d’un défi majeur remporté par des décideurs devant être applaudis ou encore moins remerciés. Surtout quand on observe le montant des crédits et les réévaluations importantes des coûts du projet enregistrées à trois reprises. Un parcours qui ressemble curieusement à celui de bien d’autres grands projets achevés il y a quelque temps, dont le grand hôpital universitaire de l’USTO, la Grande Mosquée, ou le complexe culturel de haï Es-sabah, dont le chantier est toujours à l’arrêt depuis près de dix ans. «A chaque chose malheur est bon…», doivent se dire les responsables impliqués dans l’organisation des prochains jeux méditerranéens initialement prévus ce mois de juin 2021 et retardés à 2 022 en raison de la pandémie du coronavirus. Une rallonge inespérée des délais de livraison des chantiers, mais qui ne permettra pas forcément d’engager les essais techniques et l’homologation de toutes les infrastructures dans les meilleures conditions. Certains, parmi les acteurs impliqués, espèrent même que les Jeux olympiques de Tokyo soient encore une fois reportés à l’an prochain pour gagner une nouvelle année de report des JM qui ne pourraient pas se dérouler la même année que les J.O. En matière d’aménagement urbain et d’embellissement de la Cité, on peut constater que seul le trajet de l’aéroport au village olympique à travers le tronçon routier RN4-Rocade, veut offrir aux futurs visiteurs une image de progrès et modernité… Partout ailleurs c’est le règne de la clochardisation.
Par S.Benali

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