Oran Aujourd'hui

Un incivisme inacceptable

Le nouveau stade olympique Miloud-Hadefi à Oran n’a pas encore gagné le statut de véritable temple sportif devant assurer aux spectateurs et supporteurs de l’équipe nationale une organisation parfaite des accès du public sur les gradins La rencontre amicale entre l’EN et son homologue de Guinée, le tout premier test de fonctionnement de la grande infrastructure olympique, a donné lieu à un triste spectacle à l’intérieur de l’enceinte comme aux alentours du stade.
Beaucoup parmi ceux qui avaient leur billet d’entrée en main et croyaient qu’ils allaient regagner leur place le plus normalement du monde furent déçus, voire choqués par le triste spectacle qui régnait devant les accès au stade. Bousculades, tentatives répétées d’escalade des grilles par des énergumènes déchaînés.
Malgré les efforts des forces de police qui tentaient de réguler, et de contrôler les flux d’arrivée des groupes de supporters, le déficit d’organisation ne pouvait que générer le chaos et l’anarchie. Les réseaux sociaux ont d’ailleurs été inondés par les commentaires de citoyens attristés qui pensaient pouvoir enfin «assister à un match de l’EN en famille, avec leurs épouses et leurs enfants» dans cette belle enceinte olympique qu’ils voulaient découvrir.
Mais c’était sans compter sur l’hallucinant recul des valeurs morales et du savoir-vivre chez un grand nombre de jeunes adultes élevés dans certaines sphères dites populaires, embrigadées et manipulées par des partisans de l’anarchie, de la vulgarité et de la violence verbale.
Ceux qui ont suivi de près les conditions de préparation et d’organisation de cette rencontre sportive évoquent le même fiasco constaté dans la gestion des accès du public lors des cérémonies d’ouverture et de clôture des 19èmes jeux méditerranéens. Un événement international déjà classé aux oubliettes, mais qui pourtant devait assurer à la métropole oranaise un élan de changement vers plus de progrès et de modernité.
Mais il ne suffit pas de construire de grandes infrastructures pour assurer un mode de fonctionnement de la société conforme aux valeurs de citoyenneté, d’amitié, de confort social et de convivialité.
Evoquant cette actualité lors de leur longue partie de dominos, un vieux retraité a lancé «On ne peut pas demander à un mulet de devenir un grand étalon de course…». Une métaphore, certes méchante et abusive, mais qui reflète en tout cas l’ampleur du pessimisme ambiant face à une fatalité oranaise qui ne cesse de s’affirmer.
Par S.Benali

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