Oran Aujourd'hui

Le calvaire des encombrements et l’anarchie dans la circulation

Il y a déjà une bonne quarantaine d’année, quand le projet de construction de l’auto-pont du rond-point El Bahia a été lancé, des observateurs et experts en matière de transport et de circulation avaient vivement recommandé aux pouvoirs publics d’initier rapidement d’autres projets de réalisation de trémies et ouvrages d’art permettant de fluidifier la circulation tout le long des principaux axes à grande circulation, notamment au niveau des ronds-points du boulevard périphérique, à la cité Djamel, au rond point des trois cliniques, au rond point El Morchid et au rond point dit de la pépinière à la sortie est d’Oran.La trémie de la cité Djamel et plus tard celle du rond point face à la résidence officielle de la wilaya ont été réalisées, sans pour autant éradiquer les «points noirs» prévisibles qui se sont accentués sur cette zone urbaine, notamment au niveau du rond point «la pépinière», point de passage obligé pour les automobilistes quittant le centre urbain oranais pour se rendre à Arzew et Bethioua, pôles industriels et pétrochimique des plus fréquentés.
Mais ce projet de trémie au niveau du rond-point de la pépinière, vivement recommandé par tous les observateurs avisés, n’a jamais pu être initié et lancé par les anciens walis de passage à Oran, en raison notamment du montant très élevé de l’ouvrage estimé à 2 milliards de DA.
Mais il faut bien admettre aussi la faible capacité d’explication et de persuasion de la part de certains responsables et gestionnaires locaux peu sensibles à une vision et à une projection à moyen et long terme de l’évolution du tissu urbain oranais.
Et ce n’est donc que plus de vingt cinq années plus tard que ce projet d’ouvrage d’art a été enfin admis comme solution incontournable pour désengorger les embouteillages dans les grands axes.
Un tissu urbain jusqu’ici plutôt pénalisé par le vieux système des ronds points, des giratoires devenus obsolètes installés sur toutes les intersections des axes routiers à grande circulation.
Comment expliquer et comprendre pourquoi les gestionnaires et décideurs locaux en poste n’ont jamais été capables de mettre en œuvre une stratégie de développement des infrastructures routières tenant compte du taux de croissance exponentiel du parc de véhicules et du nombre d’habitants ? Même les très vieux projets d’élargissement de certaines rues reliant le centre ville aux sorties périphériques d’Oran n’ont pas pu être lancés en raison des empiétements et des extensions illicites sur les espaces publics réservés.
Aujourd’hui, en l’absence d’un plan de circulation crédible tenant compte de l’évolution urbaine, des données socio-économiques, et des flux de déplacements vers la grande ville de l’Ouest, Oran continue de souffrir du calvaire des encombrements et de l’anarchie dans la circulation.
Par S.Benali

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