Oran Aujourd'hui

Mariages, enterrements et… célébrations des réussites au Bac

Depuis quelques jours, c’est évidemment la flambée des cas de contaminations et du nombre de décès qui sont à la Une de l’actualité et qui attisent chaque jour davantage la peur et l’angoisse de bon nombre de citoyens à travers les quartiers et les grandes cités d’habitat. Au delà des chiffres et des statistiques officielles annoncées chaque jour, c’est surtout le vécu, le ressenti et les témoignages de plus en plus nombreux de ceux ayant perdu un parent, un proche, un ami, un collègue ou un voisin victime d’une contamination au covid 19, qui alimentent la lourde ambiance d’inquiétude de plus en plus perceptible. Les cas de contamination et le nombre de décès dénombrés au niveau d’un quartier ou d’une cité ne cessent de grimper.
Ces informations de proximité ne peuvent que refléter la gravité de la situation épidémiologique dénoncée et pointée du doigt par les spécialistes et professionnels de la santé. « Bien plus que le rebond des contaminations, ce qui est plus alarmant à mon sens est l’absence totale de mesures rationnelles de gestion de cette crise sanitaire dans les différents registres des soins, de la prévention et de la vaccination…» déclare un médecin installé en cabinet privé. «Les praticiens privés, nous dit-il, n’ont jamais été contactés, ni encore moins consultés par les responsables locaux de la santé, ne serait-ce que pour valider leurs chiffres et leurs statistiques quotidiennes sur le bilan de l’épidémie…
On sait que pour la tuberculose, le choléra ou la méningite par exemple, il est fait obligation aux médecins en cabinet privé de déclarer le moindre cas reçu en consultation. Une procédure aujourd’hui totalement abandonnée et oubliée…» se désole ce praticien privé qui n’a pas voulu fermer son cabinet afin de traiter, chaque jour, une moyenne de dix cas de contamination au covid19. Une hausse des consultations et des cas de contaminations qui s’explique notamment par la saturation des lits à travers les hôpitaux de la ville et de la région oranaise.
Par ailleurs, les pénuries d’oxygène constatées un peu partout ne pouvaient qu’accentuer la panique et le désarroi des familles de malades en souffrance respiratoire. Malheureusement, même si la situation alarmante a permis quelque peu de rehausser légèrement le niveau d’application des mesures barrières, on constate ici et là que trop de concitoyens restent indifférents aux appels à la vigilance, au port du masque et à la distanciation dans les lieux publics, les marchés, les transports en commun et parfois les rassemblements dans des cérémonies de mariage, d’enterrement et même de célébration de la réussite au Bac devenue pour certaines familles un événement devant être fêté comme un triomphe et une réussite majeure. Même avec une bien modeste moyenne de 9,5 sur 20. Mais cela est un autre débat…
Par S.Benali

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