Oran Aujourd'hui

La nécessaire réhabilitation des sites historiques

Il y a quelques jours, sur les réseaux sociaux, des «informations» persistantes faisaient état d’un «prochain lancement d’un vaste programme de protection et de réhabilitation de sites et monuments historiques de la wilaya d’Oran.». L’annonce précisait que ces opérations de restauration auraient été programmées par la Direction locale de la culture, après accord du wali et de la tutelle ministérielle.
Indiquant que ce programme de restauration de sites et monuments historiques englobe notamment un «grand projet de réhabilitation et de restauration de la Cathédrale du Sacré Cœur», l’article en question, repris par des journaux de la presse locale, semble avoir ouvert la porte aux polémiques et aux spéculations hasardeuses. On sait que l’édifice catholique édifié en 1913 par les autorités coloniales sur la place connue jadis sous le nom de Jeanne d’Arc, est un chef d’œuvre reconnu de l’architecture romano-byzantin. Un monument qui mériterait un entretien et une prise en charge permettant, pourquoi pas, de le protéger contre la dégradation et l’attaque du temps et des hommes.
D’autant plus que cette structure architecturale a été affectée après l’indépendance à abriter une bibliothèque municipale accueillant chaque jour du public. La question de la protection et de la réhabilitation des sites historiques et archéologiques à Oran, semble depuis quelques temps abordée ici et là avec des non-dits et des allusions qui illustrent bien l’ampleur des anomalies et des carences qui pénalisent depuis toujours ce secteur pourtant crucial pour la valorisation du patrimoine historique et de la promotion du tourisme. Bon nombre d’acteurs locaux ont du mal à cacher leur approche sélective et tendancieuse en matière de politique publique de restauration et de préservation de sites historiques.
Pourquoi se demandent bon nombre, c’est toujours la Chapelle chrétienne et la Forteresse espagnole de Santa Cruz qui ont toujours figuré en tête des préoccupations et des vœux de réhabilitation exprimés par les sphères associatives oranaises. Il serait temps, estiment des observateurs, de se pencher sérieusement sur les projets de réhabilitation d’anciennes mosquées et sites historiques marginalisés et oubliés depuis des décennies. Parler de réhabiliter la « Cathédrale du Sacré chœur », au moment où la Mosquée du Pacha reste plongée dans le renoncement et l’oubli, serait prêter le flanc à des remontrances et à des polémiques inutiles…
Par S.Benali

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