Le chaos et la régression urbaine juste en face de l’Université
Il est vrai, comme le soulignait récemment un confrère de la presse locale, que le décor urbain juste devant l’entrée de la grande université de l’USTO, offre depuis quelques temps une image d’anarchie et de désolation indigne de la façade de cette institution censée refléter le progrès et la modernité de la Capitale oranaise. En effet, le stationnement des bus de différentes lignes urbaines à l’arrêt implanté en face de l’entrée principale de l’université a fini, avec le temps, par créer une zone d’anarchie, multipliant les désagréments à la fois pour les usagers de la route, les étudiants et les piétons. Le stationnement anarchique des véhicules dans tous les espaces mitoyens à l’entrée de l’université, la saturation du rond-point et des axes de circulation, et le déplorable état des lieux de la chaussée et des trottoirs ajoutent au paysage une touche de chaos et de clochardisation avancée. Face à cette situation qui ne cesse d’empirer, les responsables de l’université ont tenté à maintes reprises d’intervenir, sollicitant notamment les services municipaux et la police. C’est ainsi que l’arrêt des bus a été déplacé d’une vingtaine de mètres de l’entrée de l’université, mais sans toutefois améliorer comme il se doit l’état des lieux du cadre urbain face à la devanture universitaire. Malgré la présence de policiers chargés de réguler la circulation, les bouchons et interminables embouteillages ne cessent encore de marquer ce «point noir» qui ne peut être éradiqué que par des aménagements urbains plus rigoureux. Passage obligé pour de très nombreux habitants des quartiers est de la ville, cet espace situé face à l’université est désormais redouté par les automobilistes et les usagers du transport public qui dénoncent les dérives et l’incivisme de certains chauffeurs de bus se livrant à des courses de vitesse et observant des arrêts interdits et anarchiques pour «ramasser» le plus de passagers possibles. On se souvient de ce grave accident en cet endroit, une collision entre deux bus assurant les lignes 11 et 51 qui a fait 22 blessés dont trois dans un état grave. A ce jour, on compte ici en moyenne un accident par mois. Il serait opportun et urgent de penser peut-être à la réalisation d’une trémie et à l’aménagement de parkings de stationnement organisés et contrôlés afin de mettre un terme au chaos et à la régression urbaine devant une institution universitaire importante pour l’image et le statut de la Capitale régionale oranaise…
Par S.Benali