Oran Aujourd'hui

Des carences inscrites en banalités dans le tissu urbain

Une commission mixte de wilaya aurait été mise sur pied par le wali d’Oran pour mieux réorganiser le secteur des transports. Selon le coordinateur du bureau local de l’Union nationale des transporteurs algériens (UNAT), cette commission, composée des différents syndicats, des représentants de la direction des transports et des autres organes intervenants dans le domaine de la circulation routière, a pour mission de «réorganiser le secteur et de veiller à son développement conformément aux orientations des pouvoirs publics». Cette information n’a pas manqué de soulever encore une fois auprès des observateurs avisés certaines remarques et interrogations sur l’approche de gestion de ce dossier du transport urbain à Oran qui n’a cessé depuis longtemps de générer des dénonciations et des colères sourdes partagées par les automobilistes et les usagers du transport public. Tout a déjà été dit et écrit sur l’anarchie et les désagréments qui pénalisent ce secteur des transports pourtant vital à la fois pour l’image de marque de la cité et la promotion du tourisme local. Selon un journal local, les membres de cette nouvelle et énième commission ont procédé jeudi dernier à une première sortie sur le terrain, au niveau des deux gares routières d’El Bahia et de Haï Es Sabah, afin de cerner l’état des lieux de la mobilité urbaine à partir de chacune de ces gares. Les membres de cette commission, notamment les syndicats auraient émis des propositions et des suggestions, telles que la «spécialisation des gares» par types de transport et par destination. Sur les lignes suburbaines desservant Sidi El Bachir et douar Boudjemaa, les membres de la commission ont proposé d’ajouter de nouveaux points d’arrêts à certains endroits. Des suggestions, nous dit-on, «qui auront un impact bénéfique dans la réorganisation de l’activité du transport». On peut néanmoins se demander comment une commission, aussi étoffée soit-elle, peut être en mesure d’apporter des solutions efficaces et durables à ce secteur d’activités gangréné par mille et un fléaux. L’absence d’un plan de transport et de circulation attendu depuis des années, la médiocrité chronique qui règne en termes de qualité des prestations, le manque d’hygiène et d’entretien des cars et minibus, et le non respect des règles du cahier de charge concernant notamment la vitesse et les arrêts, sont autant de carences et de dérives inscrites en banalités dans le tissu social et urbain. Jusqu’à quand ?
Par S.Benali

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