En prévision des assises nationales sur la modernisation du secteur de la santé, le CNOP et le SNAPO veulent s’impliquer et mettre en avant des propositions pour moderniser le secteur.
Ainsi, le statut de l’officine, l’élaboration des textes d’application et la formation continue, figurent parmi les principales propositions du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) et du Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO). Sur le sujet, le président du SNAPO, Messaoud Belambri, a indiqué, lors d’une conférence de presse, que son syndicat compte proposer, lors des assises nationales sur la santé, prévues les 8 et 9 janvier courant à Alger, «la préservation du statut de l’officine en tant que structure de santé chargée d’une mission de santé publique». Selon lui, les deux organisations syndicales (SNAPO et CNOP) «vont insister sur l’élaboration des textes d’application et sur la formation continue pour améliorer le niveau des professionnels de la santé».
Pour l’intervenant, l’élaboration des textes concernant les compléments alimentaires sera également abordée lors de ces assises, soulignant la nécessité de l’intervention du ministère de la Santé pour «réglementer» la commercialisation des compléments alimentaires, «puisqu’il y va de la santé du citoyen».
De son côté, le président du CNOP, Noureddine Mettioui, a plaidé pour la modernisation du secteur de la pharmacie, appelant, par la même occasion, à la création de services de pharmacie au niveau de toutes les structures de santé, qu’elles soient publiques ou privées.
Concernant les difficultés auxquelles font face les pharmaciens d’officine, l’intervenant a tenu à souligner que «la cadence de la formation est actuellement intense», préconisant d’organiser des sessions de formation «en fonction des besoins réels». «Il faut comprendre que l’activité de la pharmacie est spécifique et qu’elle est actuellement dans une situation très difficile au plan économique», a-t-il déclaré, suggérant «un changement de regard» à l’égard de l’activité d’officine qui «n’est pas un commerce, mais une gestion d’un produit de santé, à savoir le médicament».
Il est à rappeler que le CNOP (pour toutes les catégories d’exercice pharmaceutique confondues : officine, distribution, biologie, hôpital, industrie, hospitalo-universitaire), et le SNAPO (pour les pharmaciens d’officine); avaient rappelé qu’ils sont les seuls interlocuteurs représentatifs et légitimes auprès des pouvoirs publics, tout en dénonçant les pratiques illégales qui règnent au marché des médicaments.
Cette même commission avait dénoncé les pratiques déloyales, entre autres le compérage , la concurrence anti-déontologique, la recherche de la clientèle par des procédés réprimés par la loi et la vente en ligne sur les pages web et réseaux sociaux des médicaments, notamment ceux introduits de manière frauduleuse sur le territoire nationale, ce qui constitue un danger réel pour la santé de nos concitoyens à cause de l’introduction de ces produits prohibés, non autorisés, ou contrefaits.
Noreddine Oumessaoud