EDITO

Le dialogue, le débat et le travail acharné

Le coup de starter de ce qu’on peut qualifier d’un bond historique de la scène politique nationale a été donné avant-hier à la rencontre initiée par le président de la République et qui a consisté à réunir l’ensemble des partis représentés dans les Assemblées nationales et locales. La démarche de l’institution présidentielle poursuit le noble objectif de relancer la machine politique sur des bases saines, loin de la surenchère idéologique. Une attitude qui renvoie à la responsabilité du chef de l’Etat à assainir sérieusement la scène nationale, conformément à ses engagements électoraux. Il convient de rappeler, à ce propos, que sur les 54 engagements pris par le président Tebboune devant le peuple algérien, le volet politique y était bien représenté. Outre les réformes audacieuse et pertinentes lancées qui ont eu pour conséquence de renouveler le personnel politique national, le chef de l’Etat n’a, pour ainsi dire, jamais coupé les liens avec les partis. Il a reçu en audience, l’ensemble des responsables partisans et cette volonté de dialogue permanent a donc conduit à la rencontre d’avant-hier, dans un climat emprunt de sérénité et d’un sens élevé de patriotisme. Il faut bien se rendre à l’évidence que ce dialogue n’est en aucun cas une négociation entre un pouvoir exécutif et une classe politique, mais une discussion autour d’un objectif commun à tous, celui de consolider le front interne, en amenant l’ensemble de la communauté nationale à adhérer à un projet nationale tourné vers l’édification d’une démocratie authentiquement algérienne.

Dans cette démarche innovante, sans précédent dans les annales de la République, on retiendra quelques aspects spécifiques qui tranchent avec les précédents dialogues organisés par l’Algérie, avec à chaque fois l’obtention d’un consensus autour de la place qu’est censé occuper la classe politique, ses missions et ses limites. Le but assumé de tous les participants à cet énième épisode de concertation consiste principalement à s’associer autour d’une démarche commune qui convaincra les Algériens à prendre part d’une manière ou d’une aux joutes électorales. Le propos est ici autrement plus profond qu’un simple simulacre électoral. Il ne s’agit plus de se distribuer des strapontins, mais de donner aux élections le poids qu’elles méritent dans un système politique mûr. De fait, les partis n’ont absolument rien à négocier, mais à performer pour amener les électeurs aux bureaux de vote.

Cette première étape amènera forcément l’ensemble des acteurs politiques à enclencher un véritable débat qui ne portera pas sur la nécessité d’aller ou pas vers la participation aux scrutins. C’est là un minimum censé être acquis. Le futur débat devra être axé sur la consolidation de la République à travers la crédibilité des institutions élues. C’est un travail acharné de tous les politiques du pays…

Par Nabil.G

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page