Hypocrisie et injustice
De 2017 à 2021, les forces sionistes ont tué 614 civils palestiniens selon les chiffres fournis par l’ONU. Depuis le mois de janvier de cette année au mois de juin 2023, 112 Palestiniens ont été tués uniquement en Cisjordanie occupée, dont 34 enfants comme rapporté par Human Rights Watch. Ce décompte ,bien sûr, ne prend pas en compte les autres meurtres qui ont été commis par les sionistes dans la bande de Ghaza.
Et dans cet État sioniste qu’on nous présente comme le plus democratique de la région, avec une justice forte et indépendante, l’impunité quand il s’agit du meurtre de Palestiniens par les forces sionistes est catégoriquement systématique. En effet, et selon le même rapport de HRW, de 2017 à 2021, moins de 1 % des plaintes pour violations commises par les forces militaires israéliennes à l’encontre de Palestiniens, notamment au sujet de meurtres et d’autres abus, ont abouti à des mises en accusation. Et sur les 614 meurtres des Palestiniens, seuls trois soldats ont été condamnés à de courtes peines de service militaire d’intérêt général. Une preuve irréfutable de l’impunité générale dont jouissent les policiers et militaires sionistes qui ont ainsi carte blanche pour tuer.
A cela il faut ajouter les arrestations arbitraires et les incarcérations sans procès de milliers de Palestiniens, les profanations répétitives des lieux saints de l’islam par les colons juifs avec assistance et protection des forces armées sionistes, la main mise sur des terres de familles palestiniennes et l’édification de centaines de colonies juives qui poussent les Palestiniens vers l’exil.
Toutes ces horreurs, toutes ces exactions, toutes ces injustices n’ont jamais fait réagir la fameuse communauté internationale. Pire encore, beaucoup de pays les couvrent et les justifient ou au mieux se taisent et regardent ailleurs, évitant de froisser l’allié sioniste et font abstraction de ses crimes abjects.
Mais quand il s’agit de condamner les Palestiniens, ils sont tous vent debout et font usage de leur vocabulaire le plus virulent.
Le dernier exemple en date, c’est cette cabale contre le président palestinien Mahmoud Abbas, qui dans un discours a fait référence à des faits historiques concernant les juifs dans les années 1940. Une sortie qui a soulevé un tollé général en Occident et où la palme d’or est revenue, entre autres, à la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a décidé de lui retirer la médaille Grand Vermeil qu’elle lui avait remise.
La promptitude de cette élue française, comme celle de beaucoup d’autres responsables occidentaux, à condamner tout ce qui est palestinien, renseigne sur cette injustice qui caractérise les relations internationales actuelles. Des responsables qui n’ont aucune compassion pour les centaines de morts palestiniens tombés sous les balles assassines de la horde sioniste qu’ils n’ont jamais osé condamner.
Par Abdelmadjid Blidi
