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Le fléau menaçant de la clochardisation avancée

Cap Falcon, un passage menant vers le terrain de sport de proximité, resté bloqué depuis des années par des constructions illicites et des extensions illégales réalisées par des riverains, a été enfin libéré et rendu à la circulation des piétons après une opération de démolition menée par les services communaux d’Aïn El Turck assistés par les forces de sécurité et les agents du parc communal. Une opération saluée et applaudie par les habitants de la zone, heureux de retrouver enfin une meilleure harmonie dans leur cadre de vie et leur mobilité urbaine. Comment expliquer, se demandent bon nombre, que ce passage public menant vers une infrastructure sportive de proximité très fréquentée est resté bloqué durant plusieurs années ?
Pourquoi tous les anciens élus gestionnaires de l’APC et les responsables locaux successifs n’ont pas été capables de répondre aux doléances des habitants concernés? Qu’elles étaient les véritables contraintes ou difficultés rencontrées empêchant si longtemp de rétablir de l’ordre urbain et de répondre aux attentes des citoyens? Autant d’interrogations qui restent sans réponses, mais qui illustrent surtout le climat de laxisme et d’impunité marquant les vieilles années de gestion aléatoire des collectivités locales. Notamment à travers les communes de la daïra d’Ain El Turk qui ont été dans un passé récent marquées par des dérives scandaleuses de gestion du territoire sur fond de querelles de clan pour le contrôle des commandes.
Cette toute récente opération de démolition de constructions illicites permettant de libérer un passage public a été vécue comme un exploit réalisé par les autorités communales concernées. Mais les observateurs avisés soulignent que c’est là les effets attendus de la restauration de la puissance publique engagée à travers le suivi et les instructions fermes et claires des autorités de wilaya. D’autant plus qu’il ne s’agit, ni plus ni moins, que de faire respecter la loi et les règlements urbains. Dans bon nombre de commentaires publiés sur les réseaux sociaux on note souvent la satisfaction et le soulagement affichés par les citoyens face à l’engagement des autorités locales à faire restaurer l’ordre urbain et à protéger les biens publics contre toute forme d’accaparement, d’occupation illicite ou d’utilisation illégale des espaces collectifs de circulation. Loin des vieilles pratiques de cooptation et de corruption dans les pratiques de gestion et d’affectation du foncier, les autorités locales affichent au contraire depuis ces dernières années une ferme volonté de mettre un terme aux dérives et à l’anarchie sous toutes ses formes.
Il ne s’agit plus, pour les gestionnaires élus aux APC, de servir des intérêts personnels ou de céder à des marchandages pour faire avancer leur carrière politique, mais de répondre avant tout aux attentes et préoccupations des administrés. Mais en ce domaine de gestion et de maintenance du cadre urbain, on sait que beaucoup reste à faire et à concrétiser pour sortir les quartiers et les communes du fléau menaçant de la clochardisation avancée.
Par S.Benali

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