Le mépris sioniste pour le Makhzen aplaventriste

La légèreté avec laquelle, l’entité sioniste traite la question de la carte géographique du Maroc est symptomatique du mépris des dirigeants israéliens en direction de Rabat. Par trois fois, la carte que le Makhzen veut promouvoir est systématiquement ignorée par Tel Aviv. Netanyahou et ses collaborateurs vont jusqu’à choisir des rendez-vous médiatiques très importants pour signifier à Mohamed VI et ses sujets, volontairement ou involontairement, la place qu’occupe la revendication territoriale du royaume dans la stratégie israélienne. Cela, malgré un rapprochement israélo-marocain, inédit dans les annales de la normalisation engagée par des pays arabes. Laquelle démarche fera certainement date dans l’histoire de la région. Il eut des initiatives du genre avec l’Égypte durant les années 70 et plus proche de nous, les Emirats arabes lui ont emboîté le pas au même titre que la Jordanie. L’épisode marocain devrait donner à réfléchir aux pays arabes normalisateurs avec Israël. Cette entité n’a jamais réfléchi en termes d’intérêts communs, mais a toujours privilégié. un rapport «dominant-dominé», sans tenir aucunement compte d’un quelconque ressentiment des opinions publiques des pays devenus par la forces des choses ses vassaux. On aura noté, dans la foulée de la folie sioniste et du silence des normalisateurs, des réactions dignes de nombreux pays européens qui ont montré un courage que le Maroc officiel n’a pas eu.
Déjà, lourdement empêtré dans une relation toxique pour son peuple, Mohamed VI ne réalise pas encore qu’il perdra tout dans l’attitude vassale qu’il adopte envers les nouveaux colonisateurs de son pays. Et pour cause, au regard de la profondeur de l’entrisme israélien dans l’administration civile et militaire marocaine, rien n’interdit une poussée de «démence» téléguidée de Rabat, provoquant un chaos en Afrique du nord. La nomination d’un attaché militaire israélien au Maroc, est un sérieux motif de nouvelles tensions dans la région. Mais ne nous trompons pas sur l’ampleur du mal. Israël n’est pas à son coup d’essai. Le Maroc était dans son escarcelle depuis les années 60.
L’épisode de la carte géographique n’est donc pas une erreur de parcours, mais bel et bien l’expression d’un mépris qu’a l’entité sioniste avec tous les pays qui se prosternent devant sa prétendue puissance. Les Marocains, qui manifestent par centaines de milliers chaque week-end, contre le processus de normalisation appréhendent, à juste titre, le grand précipice qui attend leur pays dans un proche avenir. Il leur reste un seul espoir. Ils sont conscients comme le reste des opinions arabes que la marche d’Israël au Maghreb et en Afrique est entravée par l’Algérie. Cela est un fait. La perte d’influence de l’Occident et l’émergence du pôle Algérie en Afrique et dans la région MENA aura un effet répulsif du sionisme. Et c’est tant mieux pour la cause arabe…
Par Nabil.G