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Les Algériens ont voté, hier, pour les élections législatives:
Le pari de la transparence

Par leur vote les Algériens accordent la légitimité populaire à des élus. Ce qui «leur permettra, demain, d’exercer le pouvoir législatif», comme le souligne à juste titre le président de la République. Et au-delà de ce mandat que donne le peuple, il y a la protection de la nation des attaques dirigées contre l’Etat et ses institutions pilotées de l’étranger.

Hier, c’était jour d’élection en Algérie. Dire que les citoyens n’en ont rien eu à faire, c’est mentir. Dans les villes et les villages du pays, il y a bien eu l’ambiance d’antan qui, à force de dénigrement orchestré, s’est perdue au fil du temps.

Les échos de la matinée du début d’après-midi rappellent les moments particuliers d’une autre époque. Ce n’est pas un retour en arrière, mais plutôt une réelle connexion entre les candidats et les électeurs. Laquelle connexion s’explique par le nombre impressionnant d’hommes et de femmes qui briguent la députation. Et comme chaque candidat a les mêmes chances que tous les inscrits sur sa liste, l’intérêt de la famille et de l’entourage devient plus précis et la mobilisation suit. Au-delà de ces aspects qui, on l’a constaté partout à travers le pays, a fait revenir beaucoup de jeunes aux bureaux de vote, les élections législatives sont surtout un pari de transparence. L’enjeu est, en effet, de taille indépendamment du taux de participation qui contribue, lui aussi, à la crédibilité du processus engagé par le président de la République. Pour M.Tebboune, le scrutin d’hier, constitue «un deuxième jalon dans le processus de changement et d’édification d’une Algérie démocratique plus proche du citoyen qu’avant». Le chef de l’Etat qui a fait sa déclaration après avoir accompli son devoir électoral s’est solennellement engagé à protéger les voix des électeurs.

«En ma qualité de Président et de citoyen, je crois résolument à l’article 7 de la Constitution stipulant que le peuple est la source de tout pouvoir, qui l’exerce à travers ses élus», a soutenu le président de la République. Dans la même déclaration à la presse, il a affirmé que «ceux qui ont choisi le boycott, c’est leur droit, à condition qu’ils n’imposent pas leur décision aux autres, car tout le monde est libre dans ce pays, mais dans le respect de l’autre». Il soulignera à ce propos, que «la démocratie veut que la majorité respecte la minorité, mais la décision demeure entre ses mains».
Les propos du Président Tebboune ont ainsi donné le ton à un exercice citoyen d’une importance stratégique, au sens où par leur vote les Algériens accordent la légitimité populaire à des élus. Ce qui «leur permettra, demain, d’exercer le pouvoir législatif», comme le souligne à juste titre le président de la République. Et au-delà de ce mandat que donne le peuple, il y a la protection de la nation des attaques dirigées contre l’Etat et ses institutions pilotées de l’étranger. Ce n’est pas une vue de l’esprit et les exemples d’agressions dirigées contre des pays souverains ne manquent pas. L’Algérie doit conserver son indépendance par la volonté de son peuple qui doit édifier des institutions véritablement démocratiques. La journée d’hier est un pas supplémentaire dans ce sens.


A l’heure où nous mettons sous presse, les derniers chiffres de participation n’ont pas encore communiqués, mais les observations sur le terrain montrent une participation appréciable. Quant aux résultats et les grandes tendances que dessinent ces élections, nous le saurons dans les prochains jours.
Nadera Belkacemi

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