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Le Premier ministre a présenté le plan d’action du gouvernement : une croissance de 5,3% attendue en 2023

«Malgré la hausse des importations, la balance commerciale restera cependant positive cette année avec un excédent de 11,3 milliards USD», a précisé le Premier ministre. La contraction des recettes n’a pas trop affecté les réserves de changes  qui ont poursuivi leur hausse pour atteindre, d’ici la fin de l’année, environ 85 milliards dollars.

Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a révélé, hier à l’APN, en lecture du plan d’action du gouvernement, des chiffres positifs et annoncé un taux de croissance appréciable de l’économie nationale. Et pour cause, il l’a situé autour de 5,3% pour l’année en cours, malgré un «contexte international fragile et incertain», a souligné le Premier ministre, expliquant cet état de fait par des «mutations rapides et qui imposent à tout Etat, dont notre pays, de s’adapter et d’apporter une réponse rapide aux exigences et aux aspirations de la société».

Cet environnement inflationniste et marqué par un resserrement budgétaire dans ma majorité des pays n’a pas affecté l’Algérie, qui a réalisé une croissance de son PIB hors hydrocarbures de l’ordre de 4,9% en 2023, alors qu’il se situait autour de 4,3% en 2022. Le seul point noir au tableau aura été une inflation  qui s’est établie à 9,5% au cours des sept premiers mois de 2023, tirée principalement par les produits alimentaires. Lesquels ont vu leur prix bondir de 13,2%.

Concernant des exportations tout produits confondu, M. Benabderrahmane note un recul pour s’établir à 52,8 milliards USD à fin 2023. La raison est en rapport avec la baisse des prix du pétrole. Le prix moyen de l’or noir est passé de 104 dollars le baril en 2022 à 85 dollars en 2023. Cette baisse n’a pas eu d’effet sur l’équilibre commercial puisque les importations devraient augmenter à 41,5 milliards USD à fin 2023 contre 39 milliards dollars enregistrées en 2022. «Malgré la hausse des importations, la balance commerciale restera cependant positive cette année avec un excédent de 11,3 milliards USD», a précisé le Premier ministre.

La contraction des recettes n’a pas trop affecté les réserves de changes qui ont poursuivi leur hausse pour atteindre, d’ici la fin de l’année, environ 85 milliards dollars, en sus des réserves d’or monétaires. Un chiffre conséquent qui révèle une hausse de 25% entre 2022 et 2023 pour atteindre 8900 milliards dinars (DA), alors que les dépenses budgétaires ont augmenté de 52%, atteignant 14.700 milliards DA, a-t-il mentionné expliquant que cet effort en matière de dépenses budgétaires «vise à préserver le pouvoir d’achat du citoyen et soutenir les conditions de la relance économique durable ainsi que d’encourager la dynamique de la croissance».

Le supplément de dépense budgétaire a servi, selon le Premier ministre, à la levée du gel sur plus de 780 projets avec un montant global de 1273 milliards DA, en sus de nouveaux projets qui été ont lancés.  «Malgré le contexte international géostratégique et économique et les difficultés enregistrées en matière de commerce international, ainsi que les changements climatiques extrêmes, caractérisés des niveaux record de température ayant un impact sur le secteur agricole et forestier, le Gouvernement s’est attaché à concrétiser les engagements de Monsieur le Président de la République», a-t-il fait observer.

On retiendra de l’allocution de M. Benabderrahmane que «le gouvernement a pu s’adapter aux changements intervenus sur le scène internationale avec la souplesse nécessaire à travers l’adaptation des politiques publiques au contexte international en optant pour des politiques proactives sous les orientations de Monsieur le Président de la République et qui ont permis de renforcer la résilience de l’économie nationale et de poursuivre la politique sociale de l’Etat».

Cela a aussi conduit à «la consolidation de la réforme du système juridique et institutionnel en vue de consacrer la bonne gouvernance, parallèlement au développement des infrastructures de base et le lancement de projets stratégiques structurants et la relance de l’investissement dans le cadre d’une approche économique». Le Premier ministre n’omettra pas de souligner que le plan d’action a été mis en œuvre en dehors de tout endettement extérieur. C’est le résultat de «la vision lointaine dans la gestion des affaires publiques et la vision proactive du président de la République».

Anissa Mesdouf

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